Le 17 décembre, l’Orchestre et chœur philharmoniques du Nouveau Monde présentaient un programme tout-Vivaldi composé des fameuses Quatre saisons, en première partie, et du Gloria, en deuxième partie.
Pour l’occasion, le Maestro Michel Brousseau accueillait le violoniste Alexandre Da Costa, également chef attitré de l’Orchestre symphonique de Longueuil. Des éclairages projetés sur le magnifique portique, à l’arrière du chœur de l’église Saint-Jean-Baptiste de Montréal, variaient du vert au jaune, puis du jaune au magenta et, enfin, du magenta au blanc-gris pour illustrer le changement des saisons.
En tant que soliste, M. Da Costa s’est montré à la fois très fluide dans son interprétation et très à l’aise sur scène, cherchant activement le dialogue avec les musiciens d’orchestre et ne ménageant pas ses efforts dans les passages collectifs où il se joignait momentanément à l’OPNM. Le mouvement lent de l’« Automne » a été particulièrement émouvant et on le doit en bonne partie à la générosité débordante de l’interprète.
Pour reprendre un vocabulaire cher aux amoureux du ballon rond, Coupe du monde de soccer oblige, on avait l’impression d’avoir, entre le chef d’orchestre et lui, deux meneurs de jeu dans une même équipe. L’entente a été somme toute assez bonne, malgré la force de ces individualités sur le terrain.
Le Gloria voyait l’entrée à la mi-temps de deux autres solistes, la soprano Ania Hejnar et la mezzo-soprano Stéphanie Pothier qu’on avait eu la chance d’entendue cet été dans le rôle de Marguerite Yourcenar à l’Opéra de Québec. La différence de niveaux entre les deux chanteuses est apparue assez clairement à l’avantage de Mme Pothier, avec plus d’aplomb et un timbre plus étoffé.
Les quelque 150 choristes du CPNM, regroupés en 7 ou 8 rangées, emplissaient le chœur démesurément grand de cette église, non seulement en nombre, mais en volume sonore. À noter aussi le bon équilibre trouvé entre chaque pupitre par Michel Brousseau, de sorte que les lignes de ténors, par exemple, sont bien ressorties.
La pièce de rappel était nulle autre que l’Hallelujah du Messie de Haendel. Une œuvre plus tardive, mais appartenant à la même période que le Gloria et surtout plus associée aujourd’hui au temps des fêtes. Contrairement à une tradition anglophone, c’est en demeurant assis – et non debout – que le public a écouté ce chef d’œuvre du répertoire choral.