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GFN Classics4
Reflets du temps
Quatuor Cobalt : Guillaume Villeneuve et Diane Bayard, violon; Clément Bufferne, alto; François Leclerc, violoncelle.
GFN Classics, 2025
Déjà connus pour leurs concerts à grand déploiement, GFN Productions ont récemment percé le milieu du disque. Pour Reflets du temps du jeune Quatuor Cobalt, paru sous l’étiquette GFN Classics, ils ont fait appel au réalisateur renommé Carl Talbot. Résultat : un album intime où l’on sent bien l’alchimie entre les musiciens.
Le titre renvoie à l’approche « historiquement informée » du groupe. Pour leur premier opus, Guillaume Villeneuve et ses complices jouent sur instruments d’époque et nous mènent ainsi à travers plusieurs périodes comme si nous y étions, à commencer par le siècle de Mozart. L’ensemble interprète le Quatuor en si bémol majeur, op. 3 no 2, de Maddalena Lombardini Sirmen, publié vers 1769. Pour une oreille habituée au style classique, cette œuvre ne propose rien de vraiment novateur. Elle offre néanmoins de beaux passages de violons à la tierce et une bonne répartie au violoncelle qui témoignent de l’entente musicale du quatuor.
Autre siècle, autre compositrice. Fanny Mendelssohn, la plus connue des trois, se voit mise à l’honneur par l’inclusion de son Quatuor en mi bémol majeur, H.277. C’est encore l’intimité qui prime. Les instrumentistes s’échangent des lignes musicales et se répondent dans un dialogue rapproché. On retient particulièrement l’allegretto, composé entre autres dans un style fugué très dynamique. Dans les moments les plus rapides, toutefois, un frottement persistant de cordes chez les violons empêche l’émission d’un son net et épanoui.
Changement d’atmosphère avec les Tres piezas pour quatuor à cordes d’Alicia Terzian, un choix qui contribue grandement à l’originalité de l’album. Les jeux de textures dans le suraigu et l’abondance de pizzicatos incisifs en font une œuvre captivante. On aurait simplement aimé plus de mordant dans les pianissimos pour mieux mettre la partition en relief. L’ultime morceau achève Reflets du temps sur un rythme enflammé. Une conclusion idéale.
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