Festival de Lanaudière : Au rythme du classique

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Renaud Loranger est directeur artistique du Festival de Lanaudière depuis 2019. Après une première saison très prometteuse, Loranger et l’équipe s’apprêtaient à relancer le festival en 2020 et 2021 dans une version revue et corrigée. Évidemment, tous leurs plans sont tombés à l’eau à cause de la pandémie. « 2022 est la première édition postpandémie de grande envergure avec des invités de chez nous et d’un peu partout ailleurs, explique Loranger. Cette année, c’est une forme de renaissance pour tout le monde et je me réjouis que le public retrouve le chemin des salles, de l’amphithéâtre, des églises un peu partout. J’invite le public à prendre le temps de venir jusqu’à Joliette, de s’installer dans cet espace privilégié pour faire ­l’expérience de quelque chose d’extraordinaire sur le plan musical et humain. »

Pour cette renaissance du festival de Lanaudière, le public peut s’attendre au retour des grands classiques, entre autres, plusieurs concerts de l’OSM dirigé par Rafael Payare et plusieurs concerts de l’OM dirigé par Yannick Nézet-Séguin. Nous retrouverons également les musiciens habitués du festival : Marc-André Hamelin, Charles Richard-Hamelin, les Violons du Roy dirigés par Bernard Labadie pour la première fois depuis plusieurs années. Cependant, plusieurs artistes feront leur ­première apparition au festival, comme le ­pianiste français Alexandre Kantorow ou William Christie et Les Arts Florissants. Aussi, il y aura cette année une composante lyrique substantielle avec le premier acte de la Walkyrie dirigé par Nézet-Séguin à la toute fin du festival et un grand concert Rossini.

De plus, deux sujets importants pour Loranger se profileront en filigrane du festival. « Toute la réflexion qu’on doit avoir à mon avis sur notre place sur la planète en relation avec la question du changement climatique et la disparition de la biodiversité est représentée métaphoriquement par le Catalogue ­d’oiseaux de Messiaen interprété par Pierre-Laurent Aimard. L’autre pôle de ma réflexion s’incarne dans le programme du 29 juillet avec l’OSM interprétant Prométhée de Scriabine et Daphnis et Chloé de Ravel. Ces deux œuvres qui ramènent à l’Antiquité me semblent particulièrement pertinentes. D’un côté, nous avons Prométhée qui dérobe aux dieux le feu la connaissance et qui est puni pour l’éternité, le mythe est une métaphore puissante sur le développement et notre rapport à la technologie aujourd’hui. Ensuite, Daphnis et Chloé nous font oublier le tragique de Prométhée et nous ramène à une société hédoniste, insouciante, concentrée sur le plaisir. »

Le coup de cœur de Loranger est l’œuvre cocommandée par l’Orchestre philharmonique de Vienne et le Festival de Lanaudière à Samy Moussa, Elysium. « Également présenté le 29 juillet en première québécoise, l’œuvre est le chapeau parfait d’un programme qui s’inspire de l’Antiquité. L’Elysium, c’est la métaphore du paradis, de la vie idéale, de la « vie bonne » au sens des anciens philosophes. C’est la première fois que le festival commande une œuvre et nous en sommes très fiers. »

Du 30 juin au 7 août. www.lanaudiere.org

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