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GFN Classics3.5
Concerto pour pipa et orchestre « Dragon »
Liu Fang, pipa; Orchestre FILMharmonique; Francis Choinière, chef
GFN Classics, 2024
Dans cet album, le chef Francis Choinière dirige l’orchestre FILMharmonique dans un concerto pour pipa et orchestre composé par Christian Thomas. Le pipa est un instrument à cordes chinois ancien qui, depuis les années 1980, est de plus en plus intégré dans les idiomes musicaux occidentaux. Plusieurs concertos ont été écrits pour cet instrument par des compositeurs chinois et occidentaux.
Le concerto de Thomas est particulièrement cinématographique, avec une orchestration très colorée et une grande variété rythmique. Il sonne comme une bande sonore de film typique et, bien qu’il n’y ait rien de particulièrement original dans ce morceau, il est assez bien construit. Il y a un bon équilibre entre le pipa et l’orchestre. L’un n’écrase pas l’autre et il y a un fort sentiment de dialogue entre les deux parties tout au long de l’œuvre.
Les quatre mouvements s’articulent autour de la vie d’un dragon. Le premier mouvement, La danse du bébé dragon, évoque « l’émerveillement du jeune dragon devant la nature, encore inconscient de son pouvoir ». Le dernier mouvement, L’empereur dragon, est une « célébration musicale de la sagesse et du respect du dragon, incarnant le dialogue culturel entre l’Orient et l’Occident ».
Mon plus gros problème avec cet album est l’abondance de clichés. Tout d’abord, il me serait difficile de trouver un stéréotype de la culture chinoise plus cliché que le dragon. Pourquoi ce morceau parle-t-il nécessairement du dragon ? Bien que 2024 soit l’année du dragon, l’impulsion derrière ce projet semble être plus ambitieuse que la simple célébration d’un signe du zodiaque. Liu Fang suggère qu’il s’agit de « contribuer à définir une nouvelle vision du dragon pour le public (occidental) ».
L’objectif annoncé de ce projet me semble plutôt forcé. Je n’ai pas l’impression que cette œuvre représente une sorte de dialogue novateur entre les cultures orientale et occidentale. Il y a eu de nombreux concertos pour pipa et orchestre avant celui-ci et il y en aura probablement encore beaucoup après. Il faut l’apprécier pour ce qu’il est : un solide morceau de musique cinématographique.
Traduction: Charles Angers
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