Opéra dans le parc : Démocratiser l’art lyrique

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« Il n’y a plus de renouvellement du public de l’opéra. » C’est le constat inquiétant qui a motivé la création en 2009 des Productions Alma Viva, cofondées et dirigées par la soprano Nadia Neiazy. En 2014, cet OBNL lance le projet Opéra dans le parc au rythme d’une production chaque été présentée gratuitement et en plein air dans une ambiance festive et familiale.

« On s’est donné la mission de démocratiser et décloisonner l’opéra. Et donc d’approcher le public sur la place publique, dans les endroits les plus fréquentés », dit la directrice artistique. Au fil des ans, la démarche s’est avérée payante. L’Opéra dans le parc est parmi les projets retenus par JeFaisMontréal 2019.

Photo: Tristan Brand

« Au départ, c’est aussi une histoire d’amour avec le parc Girouard dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, se rappelle Nadia. Ma fascination pour ce lieu a grandement inspiré le concept. » Elle décrit les étapes d’évolution du projet qui a vu le jour dans son propre quartier. Sa joie est grande au vu de l’engouement grandissant pour cet événement rassembleur. Le succès populaire étant garant de la continuité de l’appui des partenaires. Elle salue vivement le grand soutien de la part de l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et souligne l’importance du partenariat de production avec la Semaine des arts NDG.

L’opéra n’est pas intellectuel

Depuis 2014, ce rendez-vous lyrique estival a présenté sept productions, dont Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), Carmen et Il Barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville). « Pour les adaptations, on réduit le format pour accommoder le public et aussi les chanteurs », précise la directrice. Elle note que, pour garantir une certaine cohérence dramatique, il fallait intégrer un texte narratif (en deux langues) dans la mise en scène qui se fait sans chœur ni orchestre.

Pour la prochaine saison, elle annonce une autre œuvre comique. « On a constaté l’engouement du public particulièrement pour ce type d’opéra », dit cette chanteuse lyrique. À ce propos, le baryton Vincent Ranallo se réjouit du succès des différentes productions et souligne tout particulièrement la réussite de l’adaptation de l’opéra comique Le Barbier de Séville présentée l’été dernier, dans laquelle il a tenu le rôle de Figaro. « On a eu des chanteurs de très bon niveau pour tous les rôles », dit-il.

Ranallo est optimiste quant à l’avenir du concept : « Peu à peu, nous sommes devenus l’un des événements importants de la Semaine des arts NDG, dit-il. Parfois, notamment quand il fait très beau, il y avait environ un millier de spectateurs à nos représentations. C’est surprenant ! » Ce qui, d’après lui, permettrait de convaincre les différentes catégories du public que l’opéra n’est pas du tout intellectuel et n’est surtout pas réservé à une certaine classe sociale et aux initiés. « C’est du théâtre et du divertissement pour tous publics. »

www.operadansleparc.com

 

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