Le Festival du Monde Arabe de Montréal vient de dévoiler la programmation de sa 17e édition qui se tiendra du 29 octobre au 13 novembre 2016, à la Place des arts et dans différents autres endroits, sous le thème Aurores, chants de jour en pleine nuit.
La conférence de presse s’est déroulée, en présence de nombreux partenaires, artistes et représentants de médias et a été animée par les artistes Pascale Rafie, Nazih Borish, Ghada Derbes, Matias Ollivier, l’ensemble Kamaan et le groupe Regard Persan.
Deux grands spectacles marqueront l’édition 2016 du FMA. Divine Palmyre, une odyssée musicale en hommage à une Syrie plurielle, en soirée d’ouverture et Barbara-Fairouz, dialogue entre les deux icônes de la chanson française et arabe, par la voix de la chanteuse Dorsaf Hamdani, en soirée de clôture. Le festival sera également marqué par le one-man-show du célèbre satiriste égyptien Bassem Youssef et la prestation du grand artiste arabe Lotfi Bouchnak. À surveiller aussi, la participation du musicien Mohamed Abozekry, dit « l’enfant prodige du luth oriental » et les prestations de la star de la pop algérienne, Amel Zen et de La Banda Morisca (flamenco & musique arabo-andalouse) ainsi que le spectacle de la musique traditionnelle gnawie avec le groupe Grooz, connu pour ses fusions inspirées de divers rythmes : reggae, blues, rock et jazz.
La diversité sous toutes ses coutures
La programmation du festival est marquée par une grande diversité et touche à « une variété de disciplines et de genres musicaux, allant de la musique pop aux classiques revisités, de la musique du monde au chant sacré, des prestations d’humour au théâtre », comme le souligne Emily Awad, directrice des communications du FMA, en présentant le volet Arts de la scène qui promet d’autres moments forts comme, entre autres, le spectacle portant le thème de l’édition, Aurores, Rumi et Khayam en face-à-face : un dialogue entre ces deux grands poètes arabes, interprétés par le groupe Regard Persan et Transcestral : une rencontre entre les musiques soufies du monde arabe et autochtones du Canada, signée Katia Makdissi-Warren et Moe Clark.
D’autres rendez-vous, non moins envoutants, sont annoncés dans le volet théâtre, avec la présentation en première montréalaise de la tragi-comédie Djihad d’Ismaël Saïdi, qui a eu un grand succès en Europe et dans le volet cinéma, qui présente une sélection de longs métrages dont notamment la pièce culte du célèbre artiste arabe Ziad Rahbani, Bennesbeh labokra, chou ? (Pour demain, on fait comment ?) transformée en long métrage. À ne pas manquer : le Salon de la culture, présenté en collaboration avec TV5 et qui propose, en entrée libre, des conférences, des tables rondes et des projections autour de questions d’actualité, avec la participation d’intellectuels et d’artistes.
Bonnes perspectives
Dans son allocution, Joseph Nakhlé, directeur général et artistique du FMA, évoque notamment les activités de développement et les perspectives d’avenir de l’organisme Alchimies, Créations et Cultures, organisateur du FMA et du Festival Orientalys (en août). « Notre organisme entend entreprendre un plan de développement aussi bien national qu’international. Ces dernières années ont été marquées par l’exportation de nos créations à l’international », dit-il, citant comme exemples la participation de l’organisme à la semaine de la Francophonie à Doha et la présentation de la création Yamal el Sham au Festival de Beiteddine (Liban).
À noter, l’annonce faite par le député de Laval – Les Îles Fayçal El-Khoury, au nom de la ministre du Patrimoine canadien, Melanie Joly, confirmant l’octroi d’un appui de 45.000 dollars au Festival du Monde Arabe. « Je suis ravi que notre gouvernement appuie des rencontres comme le Festival du Monde Arabe, qui nous offre une programmation divertissante et à l’image de la grande diversité culturelle de Montréal. »