Après son premier album Barokan sorti en 2019 et sacré album de l’année-World Music aux Junos 2020, Djely Tapa, griotte montréalaise d’origine malienne sort son deuxième album Dankoroba (Influente) sous étiquette Disques Nuits d’Afrique / Believe.
L’auteure-compositrice-interprète qui s’inscrit dans la longue tradition des griots de l’Afrique de l’Ouest (les djélis), rend hommage aux neuf femmes illustres du premier gouvernement de l’empire mandingue du 13e siècle. « La vie de ces femmes constitue toujours une source d’inspiration pour donner des exemples de courage et d’estime de soi aux femmes d’aujourd’hui », dit Djely Tapa. Son nouvel album est aussi marqué par une diversité des thèmes abordés. Mais toujours avec comme toile de fond la défense des valeurs humaines et des causes qui sont chères à cette artiste engagée en faveur de la promotion des droits des femmes. Elle vient d’être désignée porte-parole pour le projet international Fières pour la promotion du droit à l’éducation des femmes et des filles.
« D’ailleurs, le rôle essentiel d’un griot ancestral ou contemporain est la promotion des valeurs humaines dans leur dimension universelle », précise cette descendante d’une lignée d’illustres griots. Djely est la fille du renommé griot et danseur Djely Bouya Diarra et de la chanteuse et joueuse de kora (harpe africaine), Kandia Kouyaté, l’une des grandes voix du Mali.
Résolument afrofuturiste, l’œuvre enregistrée entre Bamako et Montréal bénéficie de l’apport du réalisateur Jean Massicotte, connu pour ses collaborations à succès avec de grands noms tels que Pierre Lapointe, Patrick Watson, Arthur H, Lhasa de Sela, Ramon Chicharon, entre autres.
Djely Tapa résume sa proposition musicale essentielle. Il s’agit de mettre au goût du jour la musique traditionnelle malienne dans une perspective afrofuturiste, avec du blues, du pop et des sonorités electro. « Le projet m’a permis aussi de développer mon goût pour la musique expérimentale », nuance-t-elle. Elle souligne l’importance de la collaboration avec Jean Massicotte pour magnifier cette proposition musicale avec de subtiles arrangements électroniques et des percussions savamment dosées.
Aussi, l’album a bénéficié de la collaboration de musiciens talentueux du Québec et du Mali dont le Quatuor Andara (cordes), la Chorale Afrika Intshiyetu, Diely Mori Tounkara (kora), Andra Kouyate (n’goni), Kandiafa (n’goni bah) et Atimi Banohro (guitare).
Elle témoigne de sa reconnaissance pour les Nuits d’Afrique.
« Je suis un enfant des Nuits d’Afrique. C’est ma grande famille qui me produit et m’accompagne dans mon cheminement »
Elle s’attarde sur les efforts fournis depuis presque quarante ans par cette institution de la World Music pour que les artistes afro-descendants et tous les artistes issus de la diversité ethnoculturelle puissent prendre une place importante sur la scène musicale canadienne. Cette révélation Radio-Canada en 2019 indique que la reconnaissance dont elle jouit sur la scène québécoise et canadienne lui a permis d’avoir un bon rayonnement à l’international.
À la suite de la sortie de son premier album, elle a donné une cinquantaine de spectacles à travers le monde dont une quarantaine en Europe.
Suite à la sortie de son nouvel album, elle part en tournée européenne cet automne. www.djelytapa.com
