Centenaire de l’indépendance de la Pologne : Hommage à Krzysztof Penderecki

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Sous la direction de Paolo Bellomia, l’Orchestre 21 vient de rendre un hommage solennel au compositeur et chef d’orchestre Krzysztof Penderecki à la salle Claude Champagne de la faculté de musique de l’université de Montréal. Ce grand événement a été organisé le 15 novembre par l’Institut polonais des arts et des sciences du Canada et le Consulat général de la République de Pologne à Montréal pour commémorer le centenaire de l’indépendance de la Pologne.

Quatre grandes œuvres ont composé le menu de cet hommage au renommé compositeur et chef d’orchestre polonais dont la  musique a formé la trame sonore de grands films tels que L’Exorciste de William Friedkin, Shining de Stanley Kubrick, Katyń d’Andrzej Wajda ou encore Shutter Island de Martin Scorsese.

Ainsi, et sous la direction du professeur de direction d’orchestre et responsable du secteur de direction à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, Paolo Bellomia et avec la pianiste canadienne, d’origine polonaise, Justyna Gabzdyl, l’Orchestre 21 a interprété successivement les œuvres de Norbert Palej – Vom Tode Maria (Sur la mort de Marie ) pour piano, trombone ténor, tam-tam et orchestre à cordes, de Krzysztof Penderecki – Piano Concerto « Resurrection », de Karol Szymanowski – Symphonie No. 4 Op.60 pour piano et orchestre (Symphonie Concertante) et enfin l’oeuvre de J.I. Paderewski – Menuet en sol majeur No. 1 Op. 14.

Les œuvres mises à l’honneur de de cette commémoration de l’indépendance de la Pologne survenue le 11 novembre 1918, au terme de la Première Guerre mondiale, traduisent, par la grande variété de leurs tonalités, couleurs et styles d’approches, les ressentis profonds de leurs créateurs vis-à-vis des moments clés de l’histoire moderne de ce grand pays en lien avec les grands tournants de l’histoire mondiale. À ce propos, le concerto pour piano Resurrection de Penderecki est, on ne peut plus, éloquent puisqu’il a été composé en réaction aux attentats du 11 septembre 2001. Cette oeuvre reflète avec grandiloquence et dans le style hautement théâtral et dramaturgique qui distingue son auteur, d’une part les turbulences et  les inquiétudes existentiels quant à l’avenir de l’humanité et de l’autre la forte croyance quant à la capacité de l’humain de vaincre ses penchants destructeurs pour faire triompher l’espoir.

À noter que ce concert a été accompagné par des projections en temps réels d’images et de couleurs puisées dans la chironomie de la direction d’orchestre. La veste que portait le chef Paolo Bellomia était munie de capteurs inertiels. Ces capteurs agissent comme ceux que l’on retrouve dans les téléphones intelligents qui permettent de savoir l’orientation de l’écran. Et à partir de l’orientation de chaque partie des bras, on calcule comment les bras sont placés. Les mouvements captés sont envoyés grâce à un signal sans-fil (Bluetooth) entre le chef et l’ordinateur. Les recherches menées conjointement entre François- Raymond Boyer, professeur au département de génie informatique et génie logiciel à l’École Polytechnique de Montréal et P. Bellomia ont permis de créer un logiciel qui calcule la position, la vitesse et l’accélération des bras du chef pour en extraire différents paramètres qui servent au contrôle de l’éclairage et des projections multimédia. www.facebook.com/orchestre21

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