This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)
La surdouée musicienne polyvalente Sharon Azrieli a toujours mené une carrière distinguée comme chanteuse d’opéra, chanteuse de Broadway et de chanson pop et même cantor de synagogue (elle fut la première femme cantor de Montréal). Maintenant, Azrieli a fait ce qu’elle qualifie de « plongeon » dans l’œuvre abondante du regretté compositeur de musique de film et de jazz Michel Legrand avec son album Secret Places – a Tribute to Michel Legrand.
L’hommage comprend 14 exécutions passionnées et somptueusement orchestrées de chansons du prolifique compositeur français – certaines bien connues, d’autres habilement sorties de l’ombre grâce aux patientes recherches d’Azrieli – offrant une vue panoramique des moulins ingénieux et multiformes du cœur musical de Legrand.
Le 11 avril, dans un concert avec l’Orchestre classique de Montréal sur des orchestrations du célèbre compositeur et arrangeur Jonathan Monro, originaire de Terre-Neuve, Azrieli interprétera un choix des airs de l’album en deuxième partie d’un programme intitulé Kaleidoscope. La soirée verra également les créations d’œuvres des compositeurs Robert Rival et Barbara Assiginaak.
« Ce que j’aime tant de la musique de Legrand, dit Azrieli, c’est sa réelle affinité avec la musique juive – ces deuxièmes et tierces mineures. »
Et justement, bien qu’il ne soit pas juif, Legrand a été élevé par une mère d’héritage arménien qui lui a peut-être inculqué son affection pour les sonorités riches et plaintives qu’on retrouve dans beaucoup de la musique du Moyen-Orient – une sensibilité bien présente dans la partition de Legrand pour le célèbre film Yentl de Barbara Streisand.
« Lorsque j’ai fait mon premier album de musique de Broadway, dit Azrieli, je suis tombée en amour avec quelques chansons de Legrand, notamment Papa, Can you Hear Me? (de Yentl).
« J’ai découvert qu’en fait, les albums de Michel Legrand étaient fort peu nombreux. » C’est ainsi qu’est née sa détermination à combler une telle lacune, laquelle fut renforcée par sa rencontre fortuite, au plus fort de la pandémie de COVID-19, avec le pianiste de jazz d’origine israélienne et arrangeur Tamir Hendelman, qui partageait son affection pour Legrand et salua son idée d’un album hommage. « Je me suis sentie très honorée qu’il accepte de s’engager dans ce projet », dit Azrieli.
L’album, Secret Places, prend son titre d’un morceau de musique de Legrand qui, apparemment, était sans paroles. « Je n’ai pu qu’en trouver des versions orchestrales, confie Azrieli, ce qu’on peut comprendre, car c’est très difficile à chanter. » Néanmoins, sur l’album, elle fait fi de la difficulté avec une ligne vocale vive et agile qui glisse sans effort sur le splendide arrangement de Hendelman, d’une belle énergie jazzée.
Kaleidoscope, Orchestre classique de Montréal,
11 avril à 19 h 30, salle Pierre-Mercure, Montréal.
This page is also available in / Cette page est également disponible en: English (Anglais)