Les Violons du Roy : Trouver la paix dans le Requiem de Fauré

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Les Violons du Roy et La Chapelle de Québec s’associent pour présenter deux pierres angulaires du répertoire choral : les requiem de Fauré et de Duruflé. Les concerts seront dirigés par Bernard Labadie et réuniront 27 musiciens d’orchestre, 30 choristes, l’organiste Thomas Annand et les chanteurs Magali Simard-Galdès, Julie Boulianne et Jean-François Lapointe.

Ces concerts étaient initialement prévus pour la funeste saison 2019-20 et auront lieu exactement trois ans après le début de la pandémie. Il est particulièrement poignant d’interpréter enfin ces lamentations pour les morts après une telle période de deuil. Laurent Patenaude, directeur artistique des Violons, rappelle que de nombreux spectateurs fidèles à l’orchestre ont disparu lors de la pandémie et voit dans ces représentations une manière d’honorer leur mémoire.

Selon Patenaude, Thomas Annand est parfaitement apte à interpréter ce répertoire spirituel. Comme ces concerts présenteront l’arrangement plus intime du Requiem de Duruflé, dans lequel l’orchestre est remplacé par un orgue, Thomas Annand joue un rôle crucial. « Il faut tenir compte du fait que l’organiste est un soliste et Thomas Annand est l’un des meilleurs organistes au Canada, explique M. Patenaude. Il a une grande expérience de la musique d’église. Il sait exactement quel est le but de la musique et l’esprit que nous devons construire. »

Le Requiem de Duruflé, tout en s’inscrivant dans la tradition établie par Fauré cinquante ans plus tôt avec son propre Requiem, s’inspire également du chant grégorien datant du Moyen Âge. Comme Annand, Bernard Labadie possède une expérience de la musique religieuse qui le qualifie particulièrement pour diriger cette musique. Il a en effet étudié le chant grégorien à l’abbaye de Solesmes, un monastère bénédictin du nord de la France réputé pour sa renaissance du style musical traditionnel.

Bien que ces deux œuvres trouvent certainement leurs racines dans les textes et la musique liturgiques, leur popularité durable ne tient pas à leurs sentiments religieux, mais à la perspective réconfortante et sereine qu’elles adoptent face à la mort, ce qui les distingue des requiem enflammés de Mozart et de Verdi. Fauré lui-même n’était pas très porté sur la religion et a peut-être composé cette pièce simplement en hommage à son père décédé. En réfléchissant au chef-d’œuvre de Fauré, M. Patenaude évoque le décès récent de son propre père et note la manière dont ces requiem invitent à la contemplation et au passage du chagrin. « Je pense que nous avons plus que jamais besoin de ce type de musique », déclare-t-il.

Traduction par Charles Angers

Les Violons du Roy et La Chapelle de Québec présentent Fauré et Duruflé, deux Requiem, les 14 et 15 février au Palais Montcalm de Québec et le 18 février à la Maison symphonique de Montréal.
www.violonsduroy.com.

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