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Le Festival Chamberfest d’Ottawa fêtera son 30e anniversaire cet été avec plus de 60 concerts et événements répartis sur deux semaines, mettant en vedette certaines des plus grandes étoiles du Canada, dont Angela Hewitt et Marc-André Hamelin. Cependant, les grands noms ne sont pas les seuls à figurer à l’affiche.
Le thème de cette édition est « promouvoir ». La directrice artistique Carissa Klopoushak a encouragé les artistes à mettre en avant un sujet qui leur tient à cœur dans leurs programmes, qu’il s’agisse d’une cause sociale, d’un compositeur peu connu ou d’un artiste émergent. C’est pour cette raison que Hewitt partagera la scène avec Carter Johnson, étoile montante du piano, et qu’Arion Baroque Orchestra explorera la question du genre dans un concert d’arias de Haendel.
La pertinence de l’idée est double, puisqu’elle s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle campagne d’investissement au cours de laquelle les supporteurs sont invités à devenir des « champions du Chamberfest », afin d’aider le festival à atteindre son objectif de collecte de fonds de 100 000 $. Ce chiffre est bien inférieur à l’écart laissé dans le budget de l’organisation après les importantes coupes budgétaires opérées par le gouvernement cette année. Pour Mme Klopoushak, qui est entrée en fonction en 2020 et a guidé le festival à travers la période pandémique en s’en tirant à peu près indemne, les coupes budgétaires de cette saison ont été un coup particulièrement dur.
Les pressions financières mises à part, Mme Klopoushak insiste sur le fait que l’incroyable étendue de la programmation de la 30e édition, dont une grande partie sera proposée gratuitement, n’est pas un stratagème visant à attirer un nouveau public, plus jeune ou plus important. Au contraire, des cours de yoga avec accompagnement au violoncelle, des représentations dans un magasin de disques (« à l’image du Tiny Desk Concert de NPR », dit-elle), des récitals de piano avec des fugues de Lady Gaga et la série classique Chamberfringe du festival, qui présentera des spectacles multigenres, sont autant d’occasions d’adhérer à la philosophie de Klopoushak selon laquelle « la musique, c’est la musique ».
« Il n’y a pas d’effort pour atteindre différents publics par le biais d’un répertoire varié. Nous ne nous en servons pas comme d’un hameçon pour les attirer vers Beethoven. Nous célébrons le fait que nous avons une définition très large de ce qu’est la musique de chambre », déclare Mme Klopoushak. Elle a remarqué qu’elle n’était pas la seule amatrice de musique classique à se sentir attirée par un large éventail d’autres genres. Elle souhaite que le Chamberfest reflète et réponde à la vaste gamme d’influences musicales auxquelles nous sommes tous exposés dans notre ère de plus en plus mondialisée et numérique.
C’est pourquoi, lorsqu’elle examine la programmation de cet été, elle est aussi enthousiasmée par les rythmes autochtones de Cris Derksen que par le récital de chansons à la programmation élégante d’Emily D’Angelo ou encore par le concert de célébration du 30e anniversaire, qui présentera une nouvelle commande, de l’électronique et du somptueux Dvořák. « Nous veillons à ce que tout le monde ait cette porte d’entrée pour réaliser que cette musique est pour eux ! »
Le Chamberfest d’Ottawa se déroule dans toute la ville du 25 juillet au 8 août. www.chamberfest.com
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