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Nom : Anne-Sophie Gagnon-Métellus
Type de voix : soprano
De : Montréal
Professeure : Marie-Danielle Parent
École : École de musique Vincent-d’Indy
Jeune soprano prometteuse, Anne-Sophie Gagnon-Métellus est reconnue pour sa voix étincelante et sa présence captivante sur scène. Après avoir étudié plusieurs années le piano et la comédie musicale, elle entame sa formation en art lyrique au préconservatoire de musique de Montréal avec Chantale Dionne à l’âge de 15 ans et participe à des stages de perfectionnement durant l’été, dont celui du Camp musical du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle fait ensuite ses débuts en opéra au sein du Théâtre d’art lyrique de Laval, où elle joue son premier rôle en tant que soliste. Elle a l’occasion de démontrer son amour du chant classique lors de la deuxième saison de l’émission Virtuose de Gregory Charles et se rend en demi-finales. Elle termine actuellement ses études collégiales en chant classique auprès de Marie-Danielle Parent à l’École de musique Vincent-d’Indy.
Anne-Sophie continue de partager sa passion avec le public en donnant de nombreux concerts. On a pu notamment la voir à la Place des Arts dans le cadre du préconcert de Karina Gauvin et les Illuminations de Britten en 2020. La jeune soprano a également reçu plusieurs prix et distinctions. Mentionnons le premier prix en interprétation au Festival concours de l’Estrie en 2017 et le premier prix au Concours de concerto de l’OSCM à l’École de musique Vincent-d’Indy en 2020. Elle a récemment collaboré avec l’Orchestre symphonique du Conservatoire de la Montérégie en tant que chanteuse invitée à l’événement « L’OCM en concert à Vincent-d’Indy ». Il sera possible de l’entendre chanter au Festival Classica cet été, où elle interprétera des œuvres de Mozart et de Haendel avec les Chambristes du Grand Montréal.
Êtes-vous issue d’un milieu musical ?
Je ne suis pas issue d’un milieu musical, aucun membre de ma famille ne joue d’un instrument de musique. Toutefois, mes parents aiment beaucoup la musique classique et ils ont joué un rôle très important dans mon initiation à la musique. Ils m’ont exposée à divers instruments et m’ont soutenue lorsque j’ai compris que mon instrument était ma voix. Ils m’ont appuyée en me payant des cours de chant, en assistant à mes concerts et en m’aidant à répéter. J’ai reçu beaucoup de soutien, sans toutefois ressentir de pression de leur part. Ma famille m’a aussi beaucoup appuyée en reconnaissant mon talent et en m’encourageant à poursuivre mes rêves. Je ne serais pas la musicienne que je suis sans leur aide et leur présence dans ma vie.
Quand avez-vous commencé à faire de la musique ?
J’ai commencé à faire de la musique dès l’âge de 5 ans, d’abord au xylophone. Il était important pour mes parents de m’exposer à toutes sortes d’activités, comme la natation, la gymnastique, la danse, mais c’est vraiment sur la musique que j’ai jeté mon dévolu. Après le xylophone est venu le piano, puis une très brève expérience avec le violon (disons que ce n’était pas ma force) et ensuite est venu le chant. C’était mon instrument, ça ne faisait aucun doute. J’ai donc poursuivi mes cours de chant, avant tout parce que j’aimais chanter. À l’âge d’environ 12 ans, j’ai commencé à m’intéresser au chant classique, à l’opéra. C’est en participant au théâtre d’art lyrique de Laval (d’abord en tant que choriste et ensuite en tant que soliste) que le déclic s’est produit. J’ai été tellement impressionnée par ces grandes chanteuses aux voix si sincères et puissantes que je me suis dit que moi aussi, je voulais faire comme elles. Je voulais partager de grandes émotions avec le public et travailler ma voix pour qu’elle devienne aussi sublime que la leur. Je crois que je suis sur la bonne voie pour réaliser cet objectif, et moi aussi inspirer des jeunes filles un jour.
Qu’est-ce qui vous a poussée à poursuivre des études d’opéra ?
D’abord, j’adore l’opéra, c’est ma passion. Poursuivre des études d’opéra me permet de vivre cette passion. Aussi, je sens que mes études d’opéra peuvent m’amener plus loin en tant qu’artiste et en tant que personne. Elles me permettent de perfectionner mon art et ma voix, mais me poussent surtout à effectuer un travail sur moi-même. L’opéra requiert une grande connaissance et une grande maîtrise de sa voix et de son corps, mais aussi une grande connaissance de soi. La pratique du chant classique me présente de nombreux défis et me pousse à me remettre en question et à me poser des questions sur moi-même. Je ne ferais pas ce travail avec autant d’assiduité autrement. C’est donc en partie pour continuer à grandir que je poursuis mes études d’opéra. Je sais que le développement de ma voix est profondément lié à mon développement personnel, et cette conviction est au cœur de ma pratique. On doit se défaire de nos tensions, travailler sur notre souffle, comprendre notre corps, et cela demande un travail quotidien qui se transfère dans de nombreuses autres facettes de la vie. D’ailleurs, chanter est un acte libérateur et c’est ce que je veux faire de ma vie. Donc, quoi de mieux que poursuivre des études dans un domaine que j’aime et qui me fait grandir ?
Quels sont vos objectifs de carrière et comment comptez-vous les atteindre ?
Mon objectif principal est de pouvoir vivre de la musique. Plus encore, j’aspire à une carrière à l’international, grâce à laquelle je pourrai chanter dans différents pays et rencontrer des musiciens à travers le monde. Je compte atteindre ces objectifs d’abord en poursuivant mes études en chant classique. Il s’agit de perfectionner ma technique vocale et d’avoir en main tous les outils pour réaliser cette carrière. Aussi, j’aimerais aller étudier en Europe. Je pourrai ainsi acquérir une connaissance plus globale du monde de la musique et différentes expériences et rencontrer différentes personnes. Il est important que je me fasse des contacts dans le milieu afin de réaliser mes objectifs de carrière.
Que pensez-vous des concours de musique ?
Je pense que les concours de musique sont une occasion de plus d’être sur scène et de recevoir des commentaires de la part de musiciens qui ne m’ont jamais vu jouer. C’est très instructif de savoir ce que des personnes qui ne m’ont jamais vue sur scène vont remarquer et je pense que ça me donne des outils pour m’améliorer. J’aime participer à des concours, pour l’adrénaline que ça me procure, mais surtout pour l’expérience de scène que j’acquiers. Lorsqu’on participe à plusieurs concours, il est important de se rappeler que le talent de l’un n’enlève rien au talent de l’autre, comme le dit ma professeure de chant, Mme Parent.
Où avez-vous étudié/avec qui ?
Cours de piano et de comédie musicale à Pianissimo à Sherbrooke
Cours privés de chant (opéra et comédie musicale) avec Caroline Dionne au Collège Régina Assumpta
J’ai étudié au préconservatoire de Montréal avec Chantale Dionne de 15 à 17 ans
J’ai ensuite continué mes études collégiales en chant classique avec Marie-Danielle à l’École de musique Vincent-d’Indy de 18 à 20 ans.
Je vais poursuivre mes études universitaires au Conservatoire de Montréal avec Aline Kutan cet automne.
Comment avez-vous gardé votre voix en forme pendant la pandémie ?
Heureusement, j’ai continué à avoir des cours de chant durant la majeure partie de la pandémie (bien qu’il y ait eu quelques cours en zoom). Le fait de pouvoir continuer à voir ma professeure Marie-Danielle Parent m’a permis de garder ma voix en forme. Aussi, puisque je sortais moins dehors qu’à l’habitude durant l’hiver, ma voix a moins été exposée aux brusques changements de température, ce qui m’a aidé à la garder en forme.
Quels sont vos espoirs pour l’avenir ?
J’ai espoir que ma génération (moi y compris) va allier le geste à la parole et réellement mettre de l’avant les causes environnementales et sociales dans les décisions que nous prendrons en tant que société. Si j’acquiers une certaine notoriété, j’aimerais l’utiliser pour défendre des causes qui me tiennent à cœur. Je souhaite notamment m’engager davantage dans la cause environnementale ainsi que dans l’accessibilité des arts pour les groupes socio-économiques défavorisés.
Quel genre de répertoire étudiez-vous actuellement ?
J’étudie actuellement un répertoire majoritairement baroque. C’est un répertoire que j’adore, qui me va bien et dans lequel ma voix est vraiment mise en valeur. J’aimerais pouvoir approfondir ce répertoire au cours de ma carrière.
Qu’est-ce que vous attendez avec impatience pendant votre séjour à l’ICAV ?
J’attends pendant mon séjour à l’ICAV de rencontrer et de bénéficier de l’enseignement de chanteurs de renom aussi talentueux. C’est merveilleux de pouvoir rencontrer d’aussi bons chanteurs qui ont fait carrière. J’ai aussi très hâte de pouvoir travailler avec d’excellents pianistes, coachs vocaux, metteurs en scène, répétiteurs et directeurs artistiques. Je me sens incroyablement privilégiée de pouvoir apprendre aux côtés de ces artistes et c’est ce que j’attends avec impatience le plus.
Quel est votre mets préféré et pourquoi ?
Il ne s’agit pas vraiment d’un mets, mais ce que je préfère manger, c’est les bonbons. J’ai la dent très sucrée et recevoir des bonbons en cadeau me fait énormément plaisir. Je ne peux pas expliquer cet amour pour les bonbons, disons qu’il en est ainsi depuis que je suis toute petite.
Préférez-vous : avoir la voix la plus forte qui soit ou pouvoir apporter toutes sortes de nuances et de couleurs ?
Je préfère avoir une voix capable de faire toutes sortes de nuances et de couleurs. Selon moi, une voix capable d’effectuer différentes nuances serait également capable d’être puissante et forte, ce qui la rend plus intéressante. Les nuances et une variation dans les couleurs apportent plus de profondeur à l’interprétation d’une pièce.
Qu’est-ce qui fait un grand chanteur ?
Selon moi, ce qui fait un grand chanteur est son amour de la musique. Il y a beaucoup de belles voix dans le monde, mais ce qui différencie un grand chanteur, au-delà de sa technique vocale, c’est sa passion. Un grand chanteur est celui qui transmet au public cette passion et cet amour de la musique. Il s’agit d’être capable de faire vivre des émotions aux autres, de les émouvoir ou de les divertir, de partager un message. Quelqu’un qui chante sans amour ou sans plaisir, aussi belle soit sa voix, n’est pas un grand chanteur selon moi. Un grand chanteur est celui qui a une belle sensibilité musicale. Bien sûr, il est aussi celui qui possède une grande discipline, qui travaille dur et qui se fait confiance, mais il aime chanter avant tout.
Comment voyez-vous votre voix évoluer dans les 10 prochaines années ?
Dans les 10 prochaines années, je vois ma voix devenir plus puissante, plus riche et plus ronde. Je la vois prendre de la maturité et devenir encore plus facile dans les aigus.
Quels sont selon vous certains de vos points faibles en tant que chanteuse et comment comptez-vous les améliorer ?
Un de mes points faibles est ma gestion du souffle, que je compte améliorer en faisant davantage d’exercices de respiration. Je pense aussi que la méditation ou le yoga pourraient m’aider à prendre conscience de ma respiration, j’essaierai donc de pratiquer ces activités et voir si elles m’aident.
Ma posture, lorsque je chante, est également un point faible. J’ai tendance à ne pas me tenir complètement droite lorsque je joue, mon dos est légèrement penché vers le public. Je dois me rappeler que, bien que j’aie envie de me livrer au public, je peux le laisser venir à moi et rester droite.
Quelles sont vos meilleures qualités en tant que chanteuse ?
L’une de mes meilleures qualités en tant que chanteuse est ma sensibilité musicale. La musique me parle et j’ai de la facilité à partager ce que je ressens avec le public. Sur scène, je peux m’ouvrir et laisser les autres entrer dans mon monde, il y a un échange qui se produit.
Ma présence sur scène est également une de mes meilleures qualités. J’ai du plaisir quand je chante et cela a un impact sur la façon dont j’utilise la scène. Aussi, j’ai pu développer ces dernières années de la grâce et de la souplesse dans mes gestes.
Je suis aussi capable de bien gérer ma nervosité et c’est un atout primordial pour une chanteuse ou un artiste en général. J’ai la capacité de me recentrer sur moi-même et de ne pas laisser l’extérieur me perturber avant d’entrer sur scène, et cette qualité me permettra de rester sereine durant ma vie active de chanteuse.
Suivez-vous une routine particulière avant d’entrer sur scène?
Avant d’entrer sur scène, je me répète des mots d’encouragement, je stimule ma fébrilité et je mets l’accent sur mon impatience d’aller chanter devant public. Ma routine consiste donc à dynamiser ma confiance en moi et mon envie d’être sur scène. L’objectif est d’être présente avec moi-même. Il s’agit surtout d’un travail mental, d’une sorte de méditation où je me visualise sur scène.
Qu’est-ce qu’un bon professeur de chant ?
Un bon professeur est celui qui est à l’écoute de ses élèves et de leurs besoins. Il est capable de se remettre en question et ne cherche pas à tout prix à se faire valoir à travers la réputation de ses élèves. Il y a plusieurs excellents professeurs de chant qui enseignent, mais l’important est de travailler avec quelqu’un qui nous correspond. Un excellent professeur pour certains peut ne pas l’être pour d’autres. C’est pourquoi la bonne relation entre un professeur et son élève est extrêmement importante, sans quoi l’élève ne pourra pas réaliser le maximum de son potentiel. J’ai eu le privilège de travailler avec d’excellentes professeures de chant qui m’ont écoutée, comprise, et avec qui je me sentais bien. C’est grâce à elles que j’ai pu m’épanouir vocalement et que je continue à m’améliorer. Elles m’ont aidée à me départir de mes tensions vocales, à prendre du plaisir à chanter et à prendre ma place en tant que chanteuse. Je me sens très chanceuse de les avoir eues sur mon chemin.
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