Ce dimanche, 4 juin, l’Opéra de Trois-Rivières nous a présenté sa deuxième production d’opéra : Les pêcheurs de perles, de Georges Bizet.
Heureux constat : la salle était pleine à craquer.
La mise en scène de Caroline Allard Doucet nous submerge dans un monde sous-marin. Les projections évoquent les couleurs de l’océan. Des colonnes blanches et d’énormes roches avec diverses couleurs et motifs forment une partie de la structure principale où se déroule l’action.
Photo : Mario Groleau
Côté musique, Michel Kozlovsky menait un orchestre de chambre de neuf musiciens tout en jouant du piano. Les Petits Chanteurs de Trois-Rivières et Coro mobile, sous la direction de Marc Henric, assuraient le chœur. Les petits semblaient s’amuser en faisant des figures de petits poissons, avec leurs oreilles en nageoires.
Audacieuse production, aussi, pour son côté environnemental. Les costumes étaient tous fait de matières recyclées et même de plastiques, sans que l’attrait esthétique ne soit affecté. Par exemple, un vieux fil de caoutchouc donnait des formes spéciales au costume de Nourabad, un filet pour Nadir ou un rideau en plastique modifié pour Zurga, sans compter les divers éléments au costume de Leïla, comme la grille de fer dorée en guise de voile.
Photo : Mario Groleau
Les chanteurs n’ont pas déçu. Tous de beaux talents à découvrir : Le ténor Julian Frigon s’est montré en forme et a réussi de beaux mezza di voce dans l’emblématique air « Je crois entendre encore ». La soprano et directrice de l’Opéra de Trois-Rivières, Valérie Poisson, nous a montré une voix robuste et expressive et le baryton Théo Raffin à bien incarné le rôle de Zurga, avec une voix juste et un timbre agréable. Nourabad nous a montré de bons graves.
Il faut encourager des compagnies audacieuses telles que l’Opéra de Trois-Rivières. Cette compagnie surprend par ses idées originales et son audace. Leur prochaine production sera Così fan tutte.
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