Musica Camerata: soutenir les jeunes musiciens et faire revivre la musique perdue

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En 1970, le violoniste Luis Grinhauz, alors violon solo associé à l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM), s’est rendu compte de certains problèmes concernant la musique classique dans la ville.

« Les écoles de musique étaient peu actives en matière de concerts d’étudiants, dit Grinhauz. La seule musique de chambre ­entendue à Montréal était celle de groupes de l’extérieur. Il y avait un besoin de donner ­l’occasion de jouer aux musiciens des orchestres d’étudiants. » Et lorsqu’il assistait aux rares concerts de musique de chambre à Montréal, il entendait toujours les mêmes œuvres.

Avec l’aide d’amis musiciens à l’OSM, Grinhauz et sa femme Berta Rosenohl fondèrent un nouvel ensemble de musique de chambre appelé Musica Camerata pour ­soutenir les jeunes musiciens prometteurs et aussi élargir les goûts du public en musique classique. Au cours de plus de 50 ans, l’ensemble a aidé à lancer les carrières d’artistes renommés comme Chantal Juillet, Élaine Marcil et Angèle Dubeau et il a fait connaître au public montréalais des compositeurs comme Grażyna Bacewicz, Amy Beach et Astor Piazzolla.

Bruno Tobon

Pour sa 53e saison, Musica Camerata ­mettra en vedette Bruno Tobon, jeune violoncelliste étudiant au Conservatoire de musique de Montréal. Tobon jouera ainsi aux quatre concerts devant public de l’ensemble à la Chapelle historique du Bon-Pasteur.

Le concert L’Europe centrale romantique le 1er octobre comprendra la rarement jouée Sonate pour violon et piano op. 13 d’Ignacy Jan Paderewski. Le 19 novembre, le concert Vienne et Paris révélera une œuvre jamais jouée de Camille Saint-Saëns, son quatuor posthume pour piano et cordes, ainsi que des œuvres de Mozart et Schubert.

Les deux autres concerts, Les Français et le klezmer et Les Anglais, auront lieu le 25 mars et le 6 mai respectivement.

Bien que Musica Camerata se soit produit à l’étranger dans le passé, le budget ainsi que des préoccupations liées aux disponibilités ont amené Grinhauz à choisir de garder l’ensemble à Montréal pour la saison 2022-23. « Il est très coûteux d’organiser une tournée, dit-il. En outre, les autres musiciens étant retenus à l’Orchestre symphonique ou l’Orchestre Métro­politain, leur calendrier ne leur permet pas de faire d’autres concerts. »

Il craint également que la pandémie ne sonne de nouveau les glas des concerts en salle. Quand la COVID a confiné les concerts aux diffusions en ligne, Musica Camerata a perdu de ­nombreux abonnés. Au lieu de vendre des abonnements, Musica Camerata offre maintenant des billets pour chaque concert à 40 $. Grinhauz a bon espoir de retrouver la plus grande partie du public habituel malgré la nouvelle formule.

« [Nos abonnés] n’ont pas aimé regarder un concert à l’écran, dit-il. Rien ne se compare à un concert en salle. »

Le concert L’Europe centrale romantique de Musica Camerata sera donné à la Chapelle historique du Bon-Pasteur à 18 h le 1er octobre. Les billets coûtent 40 $. www.cameratamontreal.com

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