Critique CD | From Afar (Deutsche Grammophon, 2022)

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From Afar
Víkingur Ólafsson
Deutsche Grammophon, 2022

From Afar raconte l’histoire de la vie musicale du pianiste islandais Víkingur Ólafsson en 22 compositions jouées deux fois et réparties sur deux disques.

Dans le premier disque, le pianiste met à profit la sensibilité de son matériel d’enregistrement et le silence qui imprègne les œuvres pour attirer l’attention sur la puissante réverbération du piano à queue. Cette qualité de l’instrument produit un effet apaisant tout au long de l’album, particulièrement à la troisième pièce, la Sonate pour violon seul no 3 de Bach. M. Ólafsson mise d’ailleurs sur cette réverbération pour brièvement tenir l’auditeur en haleine dans Harmonica de György Kurtág avant de s’amuser avec ces tonalités contrastantes dans les Trois chants populaires hongrois de Csík de Bartók. Ce premier disque témoigne de la magistrale précision tonale du pianiste : toutes les œuvres sont chargées émotionnellement, mais M. Ólafsson se charge de décupler leur puissance grâce à l’ordre qu’il leur a donné.

Dans le second disque, les mêmes œuvres jouées sur un piano droit offrent une expérience où prévaut l’immédiateté du son plutôt que sa persistance. Aucune œuvre ne met davantage en évidence cette différence que l’Ave María de Sigvaldi Kaldalóns.

Jouée avec délicatesse sur le piano à queue, la pièce est légère et paisible, mais en appuyant plus fort sur les touches du piano droit, M. Ólafsson lui insuffle une tonalité plus sombre. Si le premier disque souligne la beauté de la musique, le second met en lumière la beauté de l’interprétation.

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