CMIM 2017

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L’esprit cynique et tendre, une pensée moderne et unique, une musique typiquement québécoise, mesdames et messieurs, la vedette de ce concert populaire de l’Orchestre symphonique de Montréal, Robert Charlebois. »

Tel le décrivait déjà en 1971 Roger Bouchard, animateur à la télévision. C’était il y a 46 ans à la Place des Arts de Montréal. À tout juste 27 ans, le jeune Robert Charlebois, habillé d’une tunique originale et colorée – propre à tout ce qu’étaient les années 1970 – allait vivre l’expérience de l’orchestre symphonique. Aujourd’hui, il avoue ne jamais avoir refusé l’occasion de jouer avec orchestre.

Probablement l’une des figures les plus emblématiques de la chanson à travers la ­francophonie, Robert Charlebois sera le porte-parole pour la 15e édition du CMIM. Cela s’annonce comme l’une des plus belles collaborations pensées entre le folk et la musique classique. Sa participation est la ­traduction d’une volonté du CMIM de souligner le 375e anniversaire de Montréal avec l’un des auteurs-compositeurs ayant le mieux interprété les beautés et la poésie de la ville. Suivant un cycle de trois disciplines – piano, voix et violons –, l’édition de 2017 est dédiée au piano.

Cette année, l’organisation a enregistré un nombre d’inscriptions record, avec plus de 300 candidatures, dont 22 pianistes en ­provenance du Canada. Il s’agit d’une ­augmentation de 120 % par rapport à la ­dernière édition piano. De ce nombre, 24 musiciens seulement accéderont, du 2 au 12 mai, aux épreuves suivantes qui se déroulent à Montréal.

Sept candidats proviennent de la Corée du Sud, la France et l’Italie comptent 3 candidats chacune, et l’Allemagne, la Chine, la Hongrie, le Japon, l’Ouzbékistan, la Pologne, le Royaume-Uni, la Russie et l’Ukraine ont tous un représentant. Finalement, un candidat possède une double citoyenneté espagnole et néerlandaise.  Le comité de neuf juges de partout à travers le monde est présidé par André Bourbeau, cofondateur et président du CMIM. Les concurrents seront jugés dans une première épreuve du 2 au 4 mai, puis une demi-finale les 6 et 7 mai et une finale les 9 et 10 mai. Deux membres du jury sont d’origine canadienne, soit les pianistes Alain Lefèvre et Hélène Mercier. En tout, plus de 125 000 $ seront remis en prix et bourses aux participants, dont un premier prix de 30 000 $ offert par la Ville de Montréal, en plus de la bourse de développement de carrière Joseph-Rouleau de 50 000 $, financée par la Fondation Azrieli. Dès la première épreuve, le nombre de concurrents diminuera de moitié – de 24 à 12. Après la demi-finale, les 6 et 7 mai, ils ne seront plus que six.

Le concours prévoit également un concert gala le 12 mai à 19 h 30 en guise d’événement de fermeture. Ce sera l’occasion de souligner les 15 ans de l’organisation en retrouvant sur scène, en plus du Premier prix de cette édition, la soprano Measha Bruggergosman, le violoniste Benjamin Beilman et le pianiste Serhiy Salov, soit les trois premiers lauréats du CMIM. À l’épreuve finale et au concert gala, les pianistes seront accompagnés par l’Orchestre symphonique de Montréal, sous la direction du maestro allemand Claus Peter Flor. Les deux événements auront lieu à la Maison symphonique de Montréal. Afin de souligner le 375e anniversaire de la ville, la musique d’ici sera au cœur du festival. Pour le récital de la demi-finale, les concurrents devront interpréter la Laurentienne no 2 du compositeur André Mathieu à titre d’œuvre canadienne imposée.

Sur invitation du CMIM, plus d’une ­centaine de personnes de partout à travers le monde de la Fédération Mondiale des Concours Internationaux de Musique seront présentes à Montréal du 11 au 14 mai, pour assister aux événements du concours.

De nouveaux événements au programme

Cette année, le CMIM innove par la présentation du concert Pianos en liberté le 26 avril à la salle Bourgie. Présenté en ouverture des festivités, il s’agit d’un événement unique mettant l’improvisation à l’honneur. Pour l’occasion, l’organisation accueille les pianistes français Jean-François Zygel et Bruno Fontaine, deux des improvisateurs les plus reconnus à travers le monde. Accompagnés de l’Orchestre de chambre I musici de Montréal, ceux-ci participeront à la création de l’œuvre Fantaisie pour piano-fantôme et orchestre, une composition du Canadien François Dompierre. Dans celle-ci, seule la partie pour orchestre est écrite et donc, à tour de rôle, les pianistes improviseront au piano tout en dirigeant l’orchestre. « Libéré de toutes contraintes, l’improvisateur musical est un artiste véritablement libre », affirme François Dompierre. Cet événement introduit en première partie le pianiste Serhiy Salov, lauréat du Prix d’improvisation Richard-Lupien 2014, dans une première partie dédiée à l’interprétation de différents préludes, tous composés par Dompierre. Également, les pianistes Zygel et Fontaine improviseront seuls et en duo.

De plus, l’organisation a prévu une soirée libre à la salle Bourgie, le vendredi 5 mai, où le public pourra rencontrer des membres du jury. Des cours de maître avec Idil Biret et Gabriel Tacchino et un apéro 5 à 7 avec David Owen Norris seront notamment offerts. Tout juste avant les finales, les 9 et 10 mai, le CMIM a prévu une activité-causerie en compagnie des deux juges canadiens Alain Lefèvre et Hélène Mercier.

Un Canadien parmi les concurrents

Teo Gheorghiu, Photo: Roshan Adhihetty

Teo Gheorghiu, Photo: Roshan Adhihetty

Parmi les concurrents, on retrouve le ­pianiste canadien Teo Gheorghiu, né à Männedorf, près de Zurich en Suisse, d’un père roumain et d’une mère canadienne. Ses parents rejoignent ensuite Toronto, avant de gagner la Roumanie. Dès ses douze ans, il fait ses débuts à la prestigieuse Tonhalle Zurich en Suisse, salle très reconnue. Rapidement, il cumule les succès, jouant dans de prestigieux lieux comme le Queen Elisabeth Hall et le Royal Festival Hall de Londres et visite de nombreuses villes telles que New York, Paris, Tokyo, et Prague. Il sera en 2006 la vedette du film Vitus.

En 2009, il présente un premier album Schumann et Beethoven, Piano Concertos, sous étiquette Deutsche Grammophon. Deux autres albums suivront chez Sony : Carmina Quart, consacré à la musique de Dvořák, et Excursions : Schubert & Liszt, enregistré avec le Musikkollegium Winterthur sous la direction de Douglas Boyd.

Cette année encore, le CMIM offre aux Montréalais une série d’événements uniques. Bien plus qu’un simple concours parmi d’autres, le CMIM est arrimé aux thèmes d’ouverture mis de l’avant pour les festivités du 375e anniversaire de Montréal et du 150e du Canada. Il permet aux plus grands artistes de la relève de se faire découvrir sur la scène montréalaise et mondiale.


CMIM 2017. Du 2 au 12 mai 2017, salle Bourgie et Maison symphonique. www.concoursmontreal.ca

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