Critique de disque. Love & Death: Navarra String Quartet

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Love & Death

Navarra String Quartet

Orchid Classics ORC100135

Durée : 80 min

Vous m’entendrez parfois dire aux générations montantes qu’elles devraient écouter les nouvelles musiques de notre époque plutôt que Beethoven et Mahler, qu’elles apprécieront davantage dans la cinquantaine. Inutile de dire que je n’en ai pas beaucoup converti. Toutes les excuses habituelles tiennent : rentrer du travail, préparer le dîner, mettre les enfants au lit, végéter sur le canapé, aucune concentration restante pour les grincements et les cris des compositeurs contemporains.

Je sais, je suis passé par là. Mais je continue d’essayer de persuader les plus jeunes d’écouter la nouveauté. Tendez vos oreilles, par exemple, au nouvel album d’Eighth Blackbird qui comprend trois compositeurs américains − David Lang, Julia Wolfe et Michael Gordon − avec des fragments de la chanson aviaire des Beatles. Vous vous souvenez des Beatles ? Des compositeurs contemporains du milieu du XXe siècle, peu entendus aujourd’hui.

J’adore ce que ces spécialistes de la tonalité font avec les morceaux des Beatles. Une bribe d’Eleanor Rigby attire mon oreille, parmi un éventail de bruits de salle de bain, d’interactions diverses et d’airs connus. L’album ne dure que 45 minutes, mais je pourrais rester assis et l’écouter pendant des heures.

Love and Death du quatuor Navarra passe du sobre au sombrero. Une complainte de torero de Joaquín Turina (1882 à 1949) m’est totalement nouvelle. J’ai écrit au torero pour lui conseiller de se former à la musique pour réorienter sa carrière post-Covid.

Les grandes attractions sur l’album viennent du microminimaliste hongrois György Kurtág (né en 1926), qui requiert toute votre attention pendant une ou deux minutes et récompense vos efforts plus richement que vous ne pourriez l’imaginer. Les autres œuvres sont les Crisantemi de Puccini, les quatuors La Sonate à Kreutzer de Janáček et La jeune fille et la Mort de Schubert − toutes magnifiquement interprétées par les Navarra, mais ce n’est pas meilleur que les trois contemporains. La nouvelle musique est bonne. Faites-en l’essai.

Traduction par Jacqueline Vanasse

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A propos de l'auteur

Norman Lebrecht is a prolific writer on music and cultural affairs. His blog, Slipped Disc, is one of the most popular sites for cultural news. He presents The Lebrecht Interview on BBC Radio 3 and is a contributor to several publications, including the Wall Street Journal and The Standpoint. Visit every Friday for his weekly CD review // Norman Lebrecht est un rédacteur prolifique couvrant les événements musicaux et Slipped Disc, est un des plus populaires sites de nouvelles culturelles. Il anime The Lebrecht Interview sur la BBC Radio 3 et collabore à plusieurs publications, dont The Wall Street Journal et The Standpoint. Vous pouvez lire ses critiques de disques chaque vendredi.

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