Prélude à l’opéra : Quand le manque nous hante

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Le report de la création de L’orangeraie a donné à Chants Libres une occasion de filmer un Prélude à l’opéra dans un Monument-National déserté. Cet événement numérique, inspiré de quelques extraits de l’opéra et teinté des contraintes imposées à la scène artistique, sera diffusé sur le web le 21 janvier 2021.

« Après quatre années de travail, j’ai reçu les dernières notes de la partition en mars 2020, explique Pauline Vaillancourt. Juste avant le confinement. Nous étions prêts pour la suite (costumes, répétitions, scénographie, etc.) tout ce qu’exige les quelques mois précédant une création. Mais la Covid-19 a bouleversé tous les projets de notre équipe », précise-t-elle. « Nous devions reporter la création à l’automne 2021 comme tout le milieu de la culture. Un trou, un cratère artistique vide de sens s’est ouvert devant nous. Je ne voulais pas abandonner, ni tomber dans l’improvisation. »

Un produit artistique complet

Or, selon elle, l’œuvre de Zad et Larry présente des bases solides, autour d’un sujet, une matière tout aussi solide. « J’ai donc voulu tresser quelque chose qui nous permette d’espérer et de survivre artistiquement parlant, jusqu’à la création. « Ce prélude explore le manque dans toute sa dimension scénique teintée des contraintes de la COVID 19 ; le manque… de création, de travail, d’artistes, de public, d’interactions, de beauté, etc. »

Où le vide devient personnage…

« Il s’agit d’une courte forme, un « prélude », inspirée autant par l’œuvre de Zad Moultaka et Larry Tremblay que par cette salle, vide de son public, du Monument-National », reprend la directrice artistique de Chants Libres. 

« Interprété par le comédien Sébastien Ricard, l’Auteur, un personnage fictif, s’y déplace. Armé de la musique et des mots de L’orangeraie, il imagine l’œuvre à venir, voit et entend les artistes qui hantent comme lui la salle vide », explique Pauline Vaillancourt.

Un pont d’espoir vers l’À venir…

« Ce prélude se veut un pont d’espoir malgré la pandémie, contre la pandémie… En parallèle, notre Prélude à l’opéra invite à découvrir l’essence d’une création opératique, une exploration collective d’un opéra « à venir ». On espère que les spectateurs pourront ressentir ce que vit le milieu lyrique privé de parole, tout en donnant un avant-goût de notre prochain opéra. » 

Une production Chants Libres en coproduction avec le Nouvel Ensemble Moderne, mise en scène de Pauline Vaillancourt en coréalisation avec Manuel A. Codina, sur une musique de Zad Moultaka et des textes de Larry Tremblay, avec le comédien Sébastien Ricard, les artistes lyriques Stéphanie Lessard, soprano; Stéphanie Pothier, mezzo-soprano; Nicholas Burns, contre-ténor; Jacques Arsenault, ténor; Arthur Tanguay-Labrosse, ténor; Geoffroy Salvas, baryton, Dion Mazerolle, baryton; Dominic Veilleux, baryton-basse, et les musicien.ne.s du Nouvel Ensemble Moderne, sous la direction musicale de Lorraine Vaillancourt.

Entrevue réalisée par Michel Joanny-Furtin avec Pauline Vaillancourt, directrice artistique et fondatrice de Chants Libres, compagnie lyrique de création.

Prélude à l’opéra – Première : jeudi 21 janvier, à 20h. Disponible jusqu’au 24 janvier. Durée : 28 minutes. Tarif spécial SCENA : billet à 10 $ au lieu de 15$ en entrant le code promo SCENA lors du paiement sur https://lepointdevente.com/billets/prelude

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