Manon Barbeau & le Wapikoni mobile: Œuvres utiles

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La cinéaste Manon Barbeau a longtemps travaillé comme scénariste et réalisatrice pour Télé-Québec et l’Office national du film du Canada (Les enfants du Refus Global, L’armée de l’ombre, etc.). La documentariste n’est pas issue des Premières Nations, mais elle s’y intéresse depuis toujours. C’est au cours d’un tournage avec de jeunes Attikameks qu’elle a pris la mesure de la détresse des jeunes des Premières Nations. Afin de canaliser leurs talents dans des projets cinématographiques et musicaux, Manon Barbeau décide de fonder le Wapikoni mobile, avec l’aide du conseil de la nation attikamek, du conseil des Jeunes des Premières Nations et le soutien de l’Office national du film du Canada.

C’est en juin 2004 qu’est inauguré le premier des studios ambulants de l’organisme. Ces motorisés, où sont installés des studios de montage et d’enregistrement, vont à la rencontre des communautés et offrent aux jeunes autochtones du Québec la possibilité de s’exprimer en tournant des documentaires, des vidéoclips ou des courts métrages. Le succès est instantané. Un premier studio permanent est inauguré à Wemotaci (2006) et d’autres communautés ont depuis mis des studios similaires en place. L’organisme s’enorgueillit aujourd’hui de plus de 1000 courts métrages, un patrimoine culturel unique au monde.

Manon Barbeau lançait l’an passé le projet pancanadien Le Wapikoni : la Réconciliation par les arts médiatiques. Partenaire officiel de l’UNESCO (2017) l’organisme double ainsi ses activités et étend ses ateliers sur l’ensemble du territoire, donnant une voix aux jeunes autochtones d’un océan à l’autre. L’organisme essaime en Europe de l’Est et en Palestine, où une première escale aura lieu en juin : « On a commencé à trois, notre équipe compte maintenant 20 collaborateurs. » L’organisme veut étendre son réseau aux États-Unis. Manon Barbeau se consacrera maintenant à la consolidation des partenariats et au développement international ainsi qu’à la vision artistique et pédagogique du Wapikoni. L’activiste Odile Joannette assumera dorénavant le poste de directrice générale de l’organisme autochtone et prendra la tête des opérations stratégiques. « Elle est rassembleuse et diplomate, elle amène une nouvelle énergie, une précieuse compréhension de l’intérieur », dit Manon Barbeau.

www.wapikoni.ca

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