Corona Sérénades: questions-réponses avec Kathryn Frady, soprano (É.-U.)

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Rencontrez Kathryn Frady, soprano (États-Unis), chanteuse pour les Corona Sérénades

 


La soprano anglo-américaine Kathryn Frady a travaillé à la fois comme interprète et metteure en scène aux États-Unis, en Europe et en Afrique du Sud. En tant que directrice générale du Marble City Opera de Knoxville, au Tennessee, Kathryn a produit et réalisé plus de 35 nouvelles productions et premières mondiales. Les productions récentes incluent Cold Sassy Tree à Amarillo Opera, Tosca à l’Opéra de Caroline du Nord, Le Barbier de Séville et L’elisir d’amore pour le Wichita Grand Opera, Le Barbier pour le Knoxville Opera et H.M.S. Pinafore pour le Living Opera. Son travail à l’international inclue son implication dans Carmen pour Opera Africa à Pretoria et à Johannesburg, dans Amelia Lost avec le festival Opera in the City à Londres et dans L’elisir d’amore pour le Center for Opera Studies de Sulmona, en Italie. En février, Kathryn a dirigé la première d’un opéra sur l’artiste de la renaissance d’Harlem, Beauford Delaney, au Knoxville Museum of Art. Son vaste répertoire comprend Tosca, les Quatre derniers lieder de Strauss, les rôles de Micaëla et de la Reine de la nuit. Kathryn est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise de l’Université du Nord Texas.

Comment la crise sanitaire actuelle vous a-t-elle affectée ?

J’étais à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, lorsque le gouvernement a commencé à fermer les portes. Nos contrats étaient menacés, mais le directeur artistique de la compagnie a négocié avec le gouverneur pour nous permettre de jouer tant que le public ne dépassait pas 50 personnes. Ils ont d’ailleurs envoyé un gardien pour compter le nombre de personnes qui entraient dans la salle. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir continuer à donner des représentations. Il m’a fallu environ cinq jours pour rentrer chez moi en raison des problèmes de vol. Certains de mes concerts et auditions ont été annulés ou reportés. Je dirige également une compagnie d’opéra et je dois quotidiennement prendre des décisions sur la meilleure façon d’aller de l’avant.

Quels sont vos cinq opéras préférés ?

Le choix est tellement difficile ! J’adore tous les opéras de Puccini, mais Tosca est mon préféré. Le drame et la musique se marient parfaitement. La mise en scène se fait d’elle-même. L’acte II est épique, dramatiquement et musicalement, du début à la fin. Carmen. J’adore Maria Callas et ses talents d’interprète. Elle était une actrice et chanteuse incroyable qui choisissait ses rôles en suivant ses principes. Elle voulait créer et faire du grand art pour son temps et je respecte beaucoup cela. Pagliacci. C’est un opéra très dramatique, mais la partition est radieuse. J’adore la façon dont les motifs musicaux se répètent du début à la fin. Salomé m’a toujours intriguée. Je l’ai vu au Dallas Opera et au Metropolitan Opera avec Patricia Racette. Je me tenais sur le bord de mon siège. C’est un rôle que j’aimerais pouvoir jouer un jour. L’opéra est d’une durée parfaite et l’histoire est typique d’un opéra. Emmeline de Tobias Picker a eu un effet comparable sur moi − et je l’ai regardé sur mon ordinateur à la maison ! Il mettait également en vedette Patricia Racette.

Quels films, séries télévisées et livres recommanderiez-vous en cette période de confinement ?

Il y a de formidables films et séries télévisées. Certains de mes films préférés sont adaptés d’histoires vraies : Dark Waters, Harriet, A Beautiful Day in the Neighbourhood, Bombshell, Richard Jewell. Selfmade est une série fantastique diffusée sur Netflix. Côté livres, si vous cherchez quelque chose de léger et d’amusant, je recommande n’importe quel livre de Sophie Kinsella.

Pouvez-vous nous parler du Marble City Opera ?

J’ai en fait cofondé la compagnie en 2013 à Knoxville, au Tennessee, avec un de mes amis qui a déménagé peu après en Californie. La mission du MCO est de rendre l’opéra plus accessible en interprétant de nouvelles œuvres et des œuvres traditionnelles dans des lieux non traditionnels et des sites spécifiques. C’est plutôt le projet qui m’a choisie et non l’inverse ! On peut dire que c’était un accident. Je n’avais pas l’intention de fonder une compagnie d’opéra, mais mon ami et moi voulions monter un spectacle. Nous avons choisi un petit opéra de chambre, Face on the Barroom Floor, et nous avons trouvé une occasion de nous produire au Festival Fringe à Atlanta. Afin d’amasser des fonds pour notre voyage à Atlanta, nous avons joué à guichets fermés dans un bar local à Knoxville. La communauté qui y a participé, la presse locale et la critique nous ont encouragés à donner d’autres spectacles, et Marble City Opera est né !

Pourquoi vous êtes-vous jointe aux Corona Sérénades ?

J’aime l’idée de partager mes talents avec des gens qui peuvent les apprécier ou en retirer de la joie. Nous vivons à une époque étrange et incertaine où de nombreuses personnes sont isolées ou se mettent en danger pour aider les autres. Si je peux leur apporter un peu de bonheur à travers mon chant, je suis ravie et honorée de le faire.

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