Critique: L’Orchestre de la Francophonie aux Concerts Populaires (juillet 28)

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Pour souligner sa quinzième saison, l’Orchestre de la Francophonie s’est joint aux Concerts Populaires pour une célébration de la musique française. La soirée a placé les piliers de la composition québécoise parmi une lignée de musiciens allant de Ravel à Claude Champagne, de Saint-Saëns à Pierre Mercure. Le concert du 28 juillet marquait le retour des Concerts Populaires, qui avaient été interrompus par les Jeux du Québec, tenus du 17 au 25 juillet, eux aussi aux salles du Parc Olympique.

Jean-Philippe Tremblay, Orchestre de la Francophonie

Jean-Philippe Tremblay, Orchestre de la Francophonie, Photo: Michel Pinault

Malgré ses racines uniquement francophones, le concert était un véritable kaléidoscope. Il s’est ouvert par une pièce du même nom signée Mercure, une forme ternaire toujours en mouvement remplie de couleurs orchestrales brillantes et de rythmes éclatants. Plus tard dans la première partie, on a pu entendre la pimpante Danse villageoise de Champagne, le mentor de Mercure.

Intitulée « L’OF et Tremblay : C’est la fête », la soirée a su mettre sur un pied d’égalité le chef adjoint Simon Rivard et le maestro Jean-Philippe Tremblay. Rivard a savamment mené le jeune orchestre à travers plusieurs pièces, y compris « Intermezzo et Barcarolle » des Contes d’Hoffman d’Offenbach, la Pavane pour une infante défunte de Ravel, et son propre arrangement de l’Hommage à Ravel d’Honegger.

Marie-Pier Simard Gagnon, Orchestre de la Francophonie

Marie-Pier Simard Gagnon, Orchestre de la Francophonie, Photo: Michel Pinault

Deux solistes étaient également présents sur la scène du Centre Pierre-Charbonneau. La charismatique Marie-Pier Simard Gagnon, qu’on a pu voir dans Virtuose sur ICI Radio-Canada, a interprété le premier concerto pour violoncelle de Saint-Saëns. Son interprétation était à la fois haletante et à couper le souffle. À de nombreux égards, Simard Gagnon fait preuve d’une maturité exceptionnelle pour son âge, mais le concerto était une pièce de trop grande envergure pour l’occasion. Lors de la seconde partie, la flutiste Lindsay Bryden a offert une performance magistrale du Concertino pour Flute en Ré majeur de Cécile Chaminade, apportant une subtile variété de nuances et une sensibilité à une pièce qui est souvent qualifiée de frivole.

Airat Ichmouratov, le clarinettiste et compositeur russo-canadien, a souligné l’anniversaire de l’Orchestre de la Francophonie par la composition d’une ouverture. À la fois rhapsodique et impressionnante, la pièce s’ouvre par une mélodie chromatique à la clarinette, qui devient de moins en moins idiomatique à mesure qu’elle se promène parmi les autres sections de l’orchestre. Avec un peu de peaufinage, la pièce pourrait devenir un standard du répertoire de l’OF.

Lindsay Bryden, Orchestre de la Francophonie

Lindsay Bryden, Orchestre de la Francophonie, Photo: Michel Pinault

Malheureusement, la soirée a été un peu gâchée par des problèmes de micro, qui prenaient beaucoup de place sur une scène déjà bien remplie. Il faut dire qu’il n’y a pas d’autre solution avec les moyens acoustiques du Centre Pierre-Charbonneau. Par exemple, le Boléro qui a terminé la soirée a bien été exécuté par l’orchestre, mais le lent crescendo qui caractérise la pièce a perdu un peu de son effet à cause des problèmes d’équilibre sonores.

Simon Rivard, Orchestre de la Francophonie

Simon Rivard, Orchestre de la Francophonie, Photo: Michel Pinault

Les Concerts Populaires ont encore deux concerts à nous offrir d’ici la fin de l’été : Carte Blanche avec Marc Hervieux et La Sinfonia de Lanaudière le 2 août, et l’Orchestre Métropolitain sous la direction de Yannick Nézet-Séguin le 4 août. Les deux concerts débutent à 19h30 au Centre Pierre Charbonneau.

 

Traduction par Michèle Duguay

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A propos de l'auteur

Kiersten van Vliet was the Web Editor and an Editorial Assistant for La Scena Musicale from 2015–17.

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