Reportage | CMIM: en route pour les demi-finales !

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Mercredi dernier, tard dans la soirée du 1er juin, le président du jury du CMIM, Zarin Mehta, a annoncé les noms des 6 candidats dans la catégorie Mélodie et des 10 candidats dans la catégorie Aria qui allaient poursuivre l’aventure en demi-finales.

Mélodie

Depuis le début du concours, Wah Keung, Adrian Rodriguez (alias Don Adriano) et Justin Bernard suivent pour vous les prestations de tous ces chanteurs. Plusieurs choix du jury avaient été préssentis, notamment dans la catégorie Mélodie. Deepa Johnny, mezzo-soprano, Meredith Wohlgemuth, soprano, et Arvid Fagerfjäll, baryton, sont apparus comme les candidats les plus en voix. Avec de telles prestations, il y a fort à parier qu’ils arriveront jusqu’en finale. Don Adriano a salué l’interprétation « touchante » de Gretchen am Spinnrade par Deepa Johnny. « Il y a quelque chose de naturel dans sa voix et dans ses talents d’actrice. » À propos d’Arvid Fagerfjäll, Justin Bernard reconnaît sa « belle voix ronde de baryton-basse, [son]mélange d’autorité et de douceur, » quand Don Adriano dit de Meredith Wohlgemuth qu’elle a « un son pur qui se répand dans la salle comme l’eau dans une rivière. »

Harriet Burns, le regard vif, a envoûté le public – et certainement le jury – par sa voix d’une richesse incomparable. Sa joie de chanter sur scène était contagieuse. Les barytons Michael Lafferty et Bryan Murray ont obtenu les deux tickets restants.

Aria

Dès la première journée, Don Adriano n’avait que des mots élogieux pour Nils Wanderer, contre-ténor au charisme électrisant et qui, selon lui, était ressorti nettement au dessus. Celui-ci accède aux demi-finales du concours avec neuf autres chanteurs parmi lesquels figurent de nombreux artistes canadiens: les sopranos Sarah Dufresne et Lauren Margison, les mezzo-sopranos Deepa Johnny (représentant également l’Oman) et Simone McIntosh ainsi que le baryton Hugo Laporte. Ce dernier s’est montré, une fois encore, très à l’aise dans le registre supérieur. Plus que son timbre riche comme du miel, c’est son art du legato et son sens de la ligne mélodique qui l’ont démarqué du reste de ses concurrents. Vladyslav Buialskyi, baryton-basse, Jihoon Son, ténor, Valerie Eickhoff, mezzo-soprano, et Bryan Murray, baryton.

CMIM 2022 Semifinalists / demi-finalistes. Photo: Tam Photography

 

 

 

 

 

 

 

Un seul Coréen

À noter la présence d’un seul Coréen en démi-finales, et ce, malgré les très belles prestations de la soprano Seonwoo Lee et du baryton Jusung Gabriel Park. Ce dernier a été le seul à interpréter trois airs dans la même langue – en l’occurence, l’italien – et a donc contourné le règlement du CMIM qui exigeait pourtant trois airs différents tirés du répertoire courant dans au moins deux langues différentes. Malgré nos sollicitations, le CMIM n’a pas souhaité commenter cette élimination.

Pour sa part, M. Park a confié à La Scena musicale qu’il regrettait de ne pas avoir été informé de la situation au préalable. « J’étais assez déçu qu’on me le dise seulement après ma prestation puisque j’ai soumis mon répertoire en février déjà. Le concours avait donc cinq mois pour me dire que quelque chose n’allait pas. Mais c’est la vie et c’est surtout ma responsabilité. »   

En tous les cas, les candidats coréens, au nombre de 4 cette année, ont connu un tout autre sort qu’à l’édition Voix 2018. Pour rappel, les ténors Mario Bahg et Kostantin Lee avaient décroché respectivement les premiers et troisièmes prix dans la catégorie Aria.

Voici les liens directs vers les vidéos des premières épreuves :

 

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A propos de l'auteur

Justin Bernard est détenteur d’un doctorat en musique de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur la vulgarisation musicale, notamment par le biais des nouveaux outils numériques, ainsi que sur la relation entre opéra et cinéma. En tant que membre de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM), il a réalisé une série de capsules vidéo éducatives pour l’Orchestre symphonique de Montréal. Justin Bernard est également l’auteur de notes de programme pour le compte de la salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal et du Festival de Lanaudière. Récemment, il a écrit les notices discographiques pour l'album "Paris Memories" du pianiste Alain Lefèvre (Warner Classics, 2023) et collaboré à la révision d'une édition critique sur l’œuvre du compositeur Camille Saint-Saëns (Bärenreiter, 2022). Ses autres contrats de recherche et de rédaction ont été signés avec des institutions de premier plan telles que l'Université de Montréal, l'Opéra de Montréal, le Domaine Forget et Orford Musique. Par ailleurs, il anime une émission d’opéra et une chronique musicale à Radio VM (91,3 FM).

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