Critique CD | Je me souviens (Musicor Québécor Média, 2022)

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Je me souviens
Orchestre symphonique de Longueuil; Alexandre Da Costa, violon, direction
Musicor Québécor Média, 2022

Le nouvel album de l’Orchestre symphonique de Longueuil (OSDL), sous la direction d’Alexandre Da Costa, avait d’abord pour objectif de célébrer en grand le retour aux petits plaisirs musicaux d’avant la pandémie. Il s’agissait ensuite de souligner l’action de l’OSDL en faveur du bien-être de la population au moment de la COVID, notamment à travers son projet Balcons symphoniques, lancé le 14 avril 2020, qui a donné lieu à toute une série de concerts de proximité.

Objectif plus que réussi ! Avec Je me souviens, l’auditeur peut découvrir ou redécouvrir le répertoire de ces tournées d’un genre nouveau : des chansons francophones, en particulier québécoises, et quelques grands succès anglophones présentés ici dans des arrangements exclusivement pour orchestre. Comme à son habitude, Alexandre Da Costa y tient le premier rôle comme violoniste. De là à dire qu’il est un virtuose ? Sans doute pas au point de jouer Paganini à vitesse réelle comme Vengerov, mais assez pour exécuter confortablement des ornementations et accélérer le rythme au moment voulu.

L’arrangement de Je t’aime comme un fou de Robert Charlebois ouvre merveilleusement l’album en nous offrant des variations intéressantes sur le thème principal. D’autres arrangements, comme ceux de La vie en rose et Si Dieu existe, s’avèrent tout aussi inventifs. Harmonium et Amène-toi chez nous font une très bonne utilisation du son orchestral de l’OSDL tandis que L’essentiel et Ne partez pas sans moi se prêtent parfaitement au lyrisme du violon. Mais pour le reste, les arrangements restent encore trop près du matériau d’origine et font trop regretter l’absence de la voix, par- ticulièrement dans La valse à mille temps de Jacques Brel et Hallelujah de Leonard Cohen. Heureusement, le bon l’emporte sur le moins bon et le plaisir ne s’estompe pas au fil de l’album.

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A propos de l'auteur

Justin Bernard est détenteur d’un doctorat en musique de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur la vulgarisation musicale, notamment par le biais des nouveaux outils numériques, ainsi que sur la relation entre opéra et cinéma. En tant que membre de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM), il a réalisé une série de capsules vidéo éducatives pour l’Orchestre symphonique de Montréal. Justin Bernard est également l’auteur de notes de programme pour le compte de la salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal et du Festival de Lanaudière. Récemment, il a écrit les notices discographiques pour l'album "Paris Memories" du pianiste Alain Lefèvre (Warner Classics, 2023) et collaboré à la révision d'une édition critique sur l’œuvre du compositeur Camille Saint-Saëns (Bärenreiter, 2022). Ses autres contrats de recherche et de rédaction ont été signés avec des institutions de premier plan telles que l'Université de Montréal, l'Opéra de Montréal, le Domaine Forget et Orford Musique. Par ailleurs, il anime une émission d’opéra et une chronique musicale à Radio VM (91,3 FM).

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