FMCM – Les meilleurs artistes classiques de moins de 30 ans

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14 juin, Salle Bourgie — Dans le cadre du Festival de musique de chambre de Montréal 2019 a eu lieu le concert à entrée libre des meilleurs artistes classiques BMO de moins de 30 ans. Tous ont joué sur des instruments anciens qui leur sont prêtés par la Banque d’instruments de musique du Conseil des Arts du Canada. Une salle pleine était au rendez-vous lors du concert donné par ces interprètes de la relève qui déjà se distinguent sur la scène musicale, pour avoir offert des prestations à l’international et avoir remporté les premiers prix de concours musicaux de renom.

Nous avons eu la chance d’entendre Carissa Klopoushak et Amy Hillis, deux violonistes qui ont récemment paru dans La Scena Musicale, ainsi que Christina Bouey (violon), Cameron Crozman (violoncelle) et Emmanuel Vukovich (violon). Les artistes ont tous interprété des œuvres pour violon, seuls ou en duos, ce qui a créé une ambiance intime et intéressante puisque nous avons pu bien entendre leur jeu et le son de leur instrument d’époque.

À travers les musiques de Bach, Ysaÿe et Honegger, j’ai porté une oreille attentive à la projection sonore des instruments anciens, qui, d’après un mythe aujourd’hui déconstruit par les scientifiques, serait inégalée. En effet, malgré la croyance, des études réalisées auprès du public et d’interprètes suggèrent que la projection sonore des instruments contemporains serait supérieure. D’ailleurs, nul n’aurait été capable de distinguer systématiquement le son d’un violon d’époque. Pour ma part, même si un timbre plus feutré et rond est globalement ressorti des instruments joués, j’ai trouvé que la portée du son variait d’un instrument à l’autre, ce qui est le cas aussi chez les violons contemporains. Comme m’a dit Carissa Klopoushak, au-delà de leur année de fabrication, « tous les instruments sont différents et tous se doivent d’être joués. » C’est d’ailleurs ce qui rendrait le son des violons d’époque si particulier : « Les instruments anciens sont joués depuis des siècles par des violonistes talentueux, leur son a donc eu le temps de se développer », comparativement au violon de Carissa qui a été fait en 2009, par exemple.

En somme, les artistes ont manifestement fait rayonner leur instrument d’époque grâce à leur talent d’interprète. Le son de leur instrument continuera de se façonner entre leurs mains.

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