Lynette Israilian – Vainqueure du Concours de musique du Canada Canimex

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À seulement 21 ans, la violoniste Lynette Israilian a remporté en juin dernier le grand prix du Concours de musique du Canada Canimex, lui octroyant le privilège de jouer avec l’Orchestre Métropolitain sous la direction de Nicolas Ellis. La jeune artiste au sourire contagieux et au regard déterminé, qui joue un violon Jacques Martel de 2015, entame sa dernière année de baccalauréat au Conservatoire de musique de Montréal dans la classe de Johanne Arel, avec qui elle évolue depuis sept ans.

« Mon but serait de devenir soliste, afin d’avoir une grande liberté de décision par rapport à ma musique. » Pour autant, Lynette apprécie la musique de chambre, juste équilibre entre liberté individuelle et quête d’un son unifié, mais aussi la dynamique de l’orchestre qu’elle trouve « stimulante ». À travers son cheminement musical, elle recherche à la fois une maîtrise technique très élevée et un vaste nuancier d’idées et d’émotions pour faire voyager l’auditeur, une alliance entre virtuosité et sensibilité qui caractérise l’un de ses modèles, Maxim Vengerov, ou encore le jeune violoniste arménien Sergey Khachatryan.

D’origine arménienne, Lynette cherche à faire connaître ses racines musicales : « Je trouve important de partager cette musique, je pense que c’est l’un de mes rôles en tant que musicienne arménienne. » Ainsi, Aram Khachatourian ou Komitas (1869-1935, prêtre, musicologue et chantre d’une musique nationaliste) figurent de temps à autre dans les programmes de concert. En outre, elle participe régulièrement à la collecte de fonds organisée par la Fondation Atken Armenian qui permet aux collectivités arméniennes dans le besoin ou vivant dans des régions isolées de bénéficier d’une éducation musicale de qualité.

Pendant ses temps libres, Lynette aime courir sur le Mont-Royal ou lire afin de se libérer l’esprit. C’est peut-être l’occasion pour elle de penser à Eugène Ysaÿe, ce violoniste et compositeur belge qu’elle affectionne pour sa compréhension totale de l’instrument ainsi que sa limpidité d’écriture. Ou encore au Concerto pour violon n°1 de Chostakovitch auquel elle aimerait se mesurer un jour.

À l’issue de son baccalauréat, Lynette envisage sérieusement de poursuivre des études à l’étranger, en Europe ou aux États-Unis, pour continuer de vivre pleinement sa passion. « La musique me rend très heureuse et elle comble ma vie. » Prochaine échéance pour la violoniste, son récital de fin de baccalauréat. On lui souhaite de transmettre son amour pour la musique encore longtemps et au-delà des frontières.

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A propos de l'auteur

Benjamin Goron est écrivain, musicologue et critique musical. Titulaire d’un baccalauréat en littérature et d’une maîtrise en musicologie de l’Université Paris-Sorbonne, il a collaboré à plusieurs périodiques et radios en tant que chercheur et critique musical (L’Éducation musicale, Camuz, Radio Ville-Marie, SortiesJazzNights, L'Opéra). Depuis août 2018, il est rédacteur adjoint de La Scena Musicale. Pianiste et trompettiste de formation, il allie musique et littérature dans une double mission de créateur et de passeur de mémoire.

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