Dominique Beauséjour-Ostiguy, Prix d’Europe

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Violoncelliste, compositeur et multi-instrumentiste, Dominique Beauséjour-Ostiguy allie passion et créativité pour évoluer sur plusieurs plans dans le milieu artistique québécois. Il a remporté en juin dernier le Prix d’Europe en interprétant à la phase finale le Concerto pour violoncelle de Dvořák, accompagné par le pianiste Michel-Alexandre Broekaert. Après un baccalauréat au Conservatoire de musique de Montréal dans la classe de Carole Sirois, il vient de terminer sa maîtrise à l’Université de Montréal auprès de Yegor Dyachkov.

« Je souhaite aller me perfectionner en Europe l’année prochaine, tout en gardant un pied au Québec où je fais partie de plusieurs ensembles. » En tant qu’interprète, Dominique souhaite poursuivre à parts égales un travail de soliste et de chambriste. Il joue notamment au sein du Trio de l’île et du Quatuor Andara, que l’on entendra le 14 octobre prochain à la Chapelle historique du Bon-Pasteur. Le jeu raffiné que l’on retrouve en Europe l’attire, en témoigne son inclination pour des artistes comme Jean-Guihen Queyras : « Sa technique d’archet est unique, on dirait qu’il sculpte le son, qu’il le dessine avec le pinceau d’un peintre. »

Ces métaphores visuelles ne sont pas anodines. En effet, le violoncelliste originaire de Laval chérit le répertoire postromantique et moderne, époque de grande effervescence des couleurs à travers les arts, à laquelle la musique n’échappe pas. L’harmonie est un aspect fondamental de sa pensée, tant comme musicien que compositeur. Dans ses œuvres, les influences sont très diverses, du minimalisme à la musique chorale d’Eric Whitacre ou encore aux expérimentations rythmiques du rock progressif. Un beau cocktail qui aboutit à plusieurs projets notables, dont une collaboration avec Alain Trudel et l’Orchestre symphonique de Laval, une Sonate pour piano et violoncelle ou encore un Quatuor à cordes souvent joué par sa formation. Dominique collabore également avec l’auteure-compositrice-interprète Marie-Pier Allard dans le projet BOA, duo de musique instrumentale progressive au répertoire original, où il se révèle également comme pianiste accompli.

Artiste polyvalent, Dominique Beauséjour-Ostiguy joue depuis peu un violoncelle David Tecchler de 1704 avec un archet de Pierre Simon, le tout prêté par Canimex. Il apprécie le son granuleux et très direct de cet instrument qu’il est présentement en train d’apprivoiser. Il pourra le faire résonner avec splendeur le 13 octobre prochain dans le Concerto pour violoncelle de Dvořák avec l’Orchestre de l’Université de Montréal sous la baguette de Jean-François Rivest, puis en janvier dans le Premier Concerto pour violoncelle de Chostakovitch avec l’ensemble Volte dirigé par Thomas Le Duc-Moreau. Une année qui s’annonce riche en lyrisme et en créativité.

www.dominiquebeausejourostiguy.com

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A propos de l'auteur

Benjamin Goron est écrivain, musicologue et critique musical. Titulaire d’un baccalauréat en littérature et d’une maîtrise en musicologie de l’Université Paris-Sorbonne, il a collaboré à plusieurs périodiques et radios en tant que chercheur et critique musical (L’Éducation musicale, Camuz, Radio Ville-Marie, SortiesJazzNights, L'Opéra). Depuis août 2018, il est rédacteur adjoint de La Scena Musicale. Pianiste et trompettiste de formation, il allie musique et littérature dans une double mission de créateur et de passeur de mémoire.

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