Musique hongroise sous un nouveau jour

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La musique hongroise a toujours fait partie de mon héritage, dit Sebastian Haboczki, ancien membre de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. La musique et les rythmes ont toujours fait partie de moi, de mon être, depuis ma naissance. »

Ce n’est pas qu’il faille être Hongrois pour apprécier les concerts de Music of Hungary donnés par ce ténor le 5 octobre à l’église unie Saint-James, avec la soprano Melissa McCann, le violoniste István Lakatos et le pianiste Paul Digout. Cette culture a toujours bien voyagé, musicalement entre autres.

Le répertoire est principalement vocal et semble probablement étranger à ceux qui n’ont pas, comme Haboczki, reçu un doctorat après avoir étudié la musique hongroise.

La première partie est consacrée aux arrangements folkloriques de Zoltán Kodály (1882-1967), un compositeur, ethnomusicologue et instituteur qui a beaucoup fait pour élargir et clarifier la nature de la musique hongroise et élever l’idée que s’en faisait le public au-delà du cliché des petits cafés.

« Ses accompagnements au piano révèlent le langage rythmique et harmonique des chansons folkloriques, déclare Haboczki. Les Français ont leurs mélodies, les Allemands leurs lieder. Kodály a fait quelque chose de similaire pour le peuple hongrois. »

Les sujets incluent les montagnes, la vie militaire, l’amour et le mariage. Haboczki est un homologue de McCann, qui, comme le ténor, a étudié avec le baryton canadien Kevin MacMillan à l’Université James Madison en Virginie.

Après l’entracte, on entend les chansons de Franz Liszt, qui était Hongrois de naissance (et on peut dire de nature aussi), mais qui était plus enclin à la poésie allemande, française et italienne : Oh quand je dors, est le morceau le plus connu de cette œuvre toute française.

Lakatos, qui est apparu dans un programme gitan en mai dernier avec I Musici de Montréal, évoque davantage les cordes romaines pour être franc : son père est le violoniste de notoriété Romy Lakatos. István joue Hejre kati (alias Scènes de la Csárda no. 4, op. 32) du violoniste et compositeur Jenö Hubay (1858-1937) et la Valse triste de l’élève de Hubay, Ferenc Vecsey (1893-1935).

Viennent ensuite deux arias de Hunyadi László, un opéra sur la figure militaire héroïque du même nom, par Ferenc Erkel, le compositeur hongrois du 19e siècle qui a donné son nom à l’Opéra d’État no 2, à Budapest. Le concert se termine de manière exaltante avec le plus grand succès d’Erkel Hazám, hazám, de l’opéra Bánk bán.

Music of Hungary est une présentation de la toute récente Kin Musical Adventure Series, création de Julius Frohlich. Cet entrepreneur, fondateur du Language Research Development Group, se décrit lui-même comme un imprésario amateur avec un intérêt particulier pour l’aide à la communauté. Conséquemment, 250 billets seront distribués à des gens qui autrement n’auraient pas les moyens d’assister à des concerts.

« Rien ne me ferait plus plaisir que de remplir l’église unie Saint-James au maximum de sa capacité, assure Frohlich, et de laisser le plaisir de l’auditoire résonner plus fort que les voix mélodieuses des chanteurs et les sons délicats du violon et du piano. »

Music of Hungary aura lieu le 5 octobre à 19 h 30, à l’église unie Saint-James, 463 rue Sainte-Catherine O. Les billets coûtent 30 $ (20 $ pour les étudiants et l’âge d’or). Les billets premium comprennent un cocktail et un événement en présence de l’artiste. Pour plus d’information, visitez le www.musicofhungary.com.

Traduction par Andréanne Venne

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A propos de l'auteur

Arthur Kaptainis has been a classical music critic since 1986. His articles have appeared in Classical Voice North America and La Scena Musicale as well as Musical Toronto. Arthur holds an MA in musicology from the University of Toronto. From 2019-2021, Arthur was co-editor of La Scena Musicale.

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