Critique de disque : Paris: La Belle Époque

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Paris: La Belle Époque. Œuvres de Widor, Mouquet, Enesco, Gaubert, Fauré, Debussy

Robert Langevin, flûte. Margaret Kampmeier, piano

Bridge 9555

★★★★★

Les Montréalais d’un certain âge se souviendront de Robert Langevin comme de la flûte solo associée de l’OSM qui a ensuite obtenu les meilleurs postes à l’Orchestre symphonique de Pittsburgh et l’Orchestre philharmonique de New York. Dans cette parution de 77 minutes, le natif de Sherbrooke applique son timbre large et radieux à la musique française des décennies du tournant du 20e siècle, lorsque la vie à Paris était une chose douce, mais parfois aussi douce-amère.

On entend des interprétations évocatrices de deux classiques de Debussy, Syrinx et Prélude à l’après-midi d’un faune, ce dernier dans un arrangement de 1925 de Gustave Samazeuilh pour flûte et piano, mais le reste du programme comprend des œuvres peu connues de Charles-Marie Widor (dont la Suite op. 34 de 1877), Jules Mouquet (dont l’intrigant Pan et les oiseaux – le deuxième des trois mouvements d’une suite de 1904 intitulée La Flûte de Pan – apparaît comme une version plus sombre de The Lark Ascending de Vaughan Williams), Fauré (dans le mode expansif qui le caractérise), Philippe Gaubert (dont on pourrait qualifier la musique bien conçue de conservatrice et séduisante) et Enesco (dont Cantabile et Presto, également de 1904, s’avèrent une plate-forme appropriée pour la chaleur tonale et la virtuosité pure de Langevin).

Certaines de ces pièces ont été utilisées à des fins d’examen au Conservatoire de Paris. Margaret Kampmeier est l’incisive pianiste accompagnatrice; James M. Keller fournit des notes de livret si érudites qu’elles constituent pratiquement une monographie. La flûte de Langevin, nous dit-on, est une « Brannen-Cooper d’argent avec une embouchure Lafin en or 18 carats ». Et le son est d’or. Autre fait intéressant révélé dans le livret : l’enregistrement a été fait à la Manhattan School of Music en 2012. Cela valait la peine d’attendre.

 

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A propos de l'auteur

Arthur Kaptainis has been a classical music critic since 1986. His articles have appeared in Classical Voice North America and La Scena Musicale as well as Musical Toronto. Arthur holds an MA in musicology from the University of Toronto. From 2019-2021, Arthur was co-editor of La Scena Musicale.

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