ICAV : Klara Martel-Laroche, soprano

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Nom : Klara Martel-Laroche

Type de voix : soprano

De : Québec

Professeure : Adrienne Savoie

École : Conservatoire de musique de Montréal

Klara Martel-Laroche poursuit actuellement son deuxième cycle universitaire au Conservatoire de musique de Montréal dans la classe d’Adrienne Savoie. Artiste curieuse et sensible, elle est animée par le désir d’offrir des interprétations franches et profondes.

À l’opéra comme à la comédie musicale, dans un registre de soprano comme de mezzo-soprano, elle n’hésite pas à sortir des sentiers battus. Au cours des dernières années, on a pu la voir incarner Cendrillon dans l’opéra du même nom de Jules Massenet (dirigé par le chef Jacques Lacombe), le prince Orlofsky dans Die Fledermaus de Johann Strauss fils (sous la direction d’Alain Trudel), Claudine dans La fille du tambour-major d’Offenbach et Cricri dans Le chanteur de Mexico de Francis Lopez. En novembre prochain, elle signera une troisième collaboration avec l’Opéra-bouffe du Québec, cette fois dans le rôle-titre de sa production annuelle La belle de Cadix, dirigée par Simon Fournier et mise en scène par Alain Zouvi.

Klara est récipiendaire de la Médaille du lieutenant-gouverneur pour la jeunesse qui reconnaît l’engagement scolaire et communautaire. Elle est aussi lauréate de la bourse prestige Monique-Barry et d’une bourse d’excellence remise par la Fondation du Conservatoire, ainsi que de la bourse d’études Ratycz-Myre offerte par l’Opéra-bouffe du Québec. En 2019, un prestigieux jury composé notamment du baryton Russell Braun et de la soprano Adrianne Pieczonka lui a aussi décerné le troisième prix lors du concours vocal de la Conférence de la FCAPM, un concours pancanadien dans lequel elle représentait le Québec. Tout récemment, elle s’est démarquée au Concours de musique du Chœur de la montagne où elle a remporté le premier prix en chant ainsi que la troisième place toutes catégories confondues.

La jeune chanteuse compte déjà dans son bagage plusieurs critiques élogieuses, notamment pour ses différentes participations au Festival d’opéra de Québec et aux productions de l’Opéra-bouffe du Québec. En février dernier, son interprétation de Cendrillon lui a d’ailleurs valu une brillante mention dans une critique de Daniel Turp parue dans la revue L’Opéra : « Quant aux interprètes, je me permets de prédire que cette production fait naître une étoile. La soprano Klara Martel-Laroche […] offre une prestation vocale remarquable, comme le révèle entre autres son interprétation de l’air Enfin, je suis ici, caractérisée en outre par une diction impeccable ». Dans un numéro subséquent, l’artiste prometteuse fait l’objet de la rubrique « Portrait ».

Klara s’inscrit progressivement sur la scène québécoise. On la voit participer à de nombreux concerts et projets artistiques, qu’elle produit parfois elle-même. Cet été, elle est invitée à prendre part à l’Académie vocale internationale de Lachine et au Festival d’opéra de Québec. Approchée aussi par les Jeunesses Musicales Canada, en collaboration avec le Concours de musique du Canada, elle prépare actuellement un récital numérique dans le cadre de leur série de concerts Moments musicaux, mettant en vedette des musiciens de la relève canadienne.

Êtes-vous issue d’un milieu musical ?

Assez, oui. Les arts sont très appréciés autour de moi. Il y a des gens qui font du chant, du cirque, de la composition, du théâtre, de la danse, de la peinture, etc. Ma mère et mon parrain sont d’ailleurs chanteuse et chanteur de formation.

Quand avez-vous commencé à faire de la musique ?

Je ne me rappelle pas avoir réellement « commencé » à faire de la musique. Ma mère m’a souvent dit que, encore bébé, elle m’entendait chantonner des mélodies confuses lorsque je me réveillais au lieu de pleurer !

Qu’est-ce qui vous a poussée à poursuivre des études d’opéra ?

J’ai demandé à mon père de m’inscrire à mes premiers cours de théâtre à l’âge de 7 ans et à 11 ans j’ai participé à ma première comédie musicale. C’est à ce moment que je suis tombée en amour avec le théâtre chanté et, de fil en aiguille, me voilà rendue adepte de l’opéra !

Où avez-vous étudié/avec qui ?

J’ai étudié au cégep de Sainte-Foy, dans la classe de Linda Dumont. Puis, pour mon baccalauréat, je suis venue à Montréal pour étudier au Conservatoire sous Adrienne Savoie avec qui je terminerai ma maîtrise l’année prochaine.

Comment avez-vous gardé votre voix en forme pendant la pandémie ?

Lorsque la pandémie a frappé, je me suis inscrite pour aller travailler dans les CHSLD comme aide aux préposés. J’ai alors eu le bonheur de chanter pour les résidents (et quelques fois avec les résidents !) que j’ai côtoyés lorsque le temps le permettait. Ça mettait de la joie ! Je pense que ça a fait beaucoup de bien à tout le monde, y compris moi. Par la suite, j’ai pris le temps de me poser et je me suis surtout concentrée sur les bases de ma technique vocale et j’ai ainsi tiré le meilleur de cette absence de pression. J’ai aussi entrepris des cours d’éducation somatique par la méthode Feldenkrais, ce qui me stimule énormément.

Quels sont vos espoirs pour l’avenir ?

Pour le moment, j’ai surtout espoir de retrouver la scène comme avant la pandémie et de baigner de nouveau dans mille et un projets artistiques – à moins de deux mètres avec les autres ! À plus long terme, mon souhait serait de bâtir une carrière à l’opéra et qu’on me confie des rôles avec beaucoup de caractère et une belle évolution ! J’adorerais aussi pouvoir participer à des créations d’opéras et développer de nouveaux personnages en travaillant de pair avec l’équipe de production.

Êtes-vous particulièrement inspirée par des chanteurs/musiciens/artistes particuliers ?

Une de mes grandes idoles est Grace Bumbry. Sa carrière est impressionnante, elle a interprété tant de rôles que j’adore, autant dans un registre de soprano que de mezzo-soprano. Son jeu est toujours sincère et touchant et elle chante comme une déesse avec sa voix chaleureuse.

Qu’est-ce que vous attendez avec impatience pendant votre séjour à l’ICAV ?

J’ai très hâte de recevoir les impressions et les commentaires des professeurs sur mon travail. Je suis certaine que ce sera très intéressant et stimulant. J’ai aussi hâte aux cours de conscience du corps, je pense que ça m’aidera beaucoup.

Qu’est-ce qui fait un grand chanteur ?

Une force mentale hors du commun et une grande sensibilité.

Quels sont selon vous certains de vos points faibles en tant que chanteuse et comment comptez-vous les améliorer ?

J’ai tendance à être très volontaire et ça me fait utiliser un peu trop mes muscles. Je veux tellement être engagée dans mon jeu que j’en mets trop ! Mais le jeu aussi a besoin de détente, alors je travaille beaucoup sur ma conscience du corps et ma concentration.

Quelles sont vos meilleures qualités en tant que chanteuse ?

Je suis une femme très engagée et curieuse. Je fais beaucoup de recherches sur les pièces que je monte et je donne tout ce que je peux sur scène.

Suivez-vous une routine précise avant d’entrer sur scène ?

Non… Tout dépend de la façon dont je me sens le jour même, j’essaie d’être à l’écoute de ce dont j’ai besoin en temps et lieu.

Qu’est-ce qu’un bon professeur de chant ?

Quelqu’un de confiance qui rend simple ce qui semble compliqué.

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