ICAV: Agnès Ménard, soprano

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Nom : Agnès Ménard

Type de voix : soprano

De : France

Professeures : Rosemarie Landry et Catherine Sévigny

École : Université de Montréal

Agnès commence ses études de chant en France, avec Anne Constantin. Durant son apprentissage, elle interprète Susanna (Le nozze di Figaro), Despina (Così fan tutte), la première dame (Die Zauberflöte)

Elle poursuit aujourd’hui sa formation en doctorat à l’Université de Montréal auprès de Rosemarie Landry et Catherine Sévigny. Elle y interprète notamment Elletra (Idomeneo), Gabrielle (La Vie parisienne), Fiordiligi (Così fan tutte), Diane (Actéon), des extraits du cycle de mélodies d’Ana Sokolović Dawn always begins in the bones, sous la direction musicale de Jean-François Rivest, Luc Beauséjour et Ana Sokolović avec les metteurs en scène Claude Poissant, Alain Gautier, Marie-Nathalie Lacoursière et François Racine.

Agnès se produit dans des récitals de lieder et de mélodie française en France et au Canada. Depuis 2020, elle travaille avec le coach new-yorkais Anthony Manoli. Elle participe régulièrement aux cours de maître de Nathalie Paulin, Benjamin Butterfield et Christian Immler.

Êtes-vous issue d’un milieu musical ?

Non, mais mes parents ont tenu à nous apporter une culture musicale. Mes sœurs et moi avons toutes joué du piano enfant. Pour moi ça n’a pas été le grand amour, je n’ai donc retrouvé la musique que vers mes seize ans.

Quand avez-vous commencé à faire de la musique ?

Si on omet le piano, j’ai recommencé à quinze ou seize ans. Après m’être blessée à répétition au ballet, j’ai décidé d’arrêter brusquement. Sur l’invitation de mes parents, il m’a fallu retrouver une occupation et c’est là que j’ai découvert le chant.

Qu’est-ce qui vous a poussé à poursuivre des études d’opéra ?

Le besoin de toucher le public à travers ma voix, d’être écoutée et de partager un moment unique avec mes collègues sur scène, chanteurs, instrumentistes ou techniciens.

Où avez-vous étudié/avec qui ?

J’ai commencé la musique dans une petite ville entourée de gens passionnés par la musique qui m’ont donné des valeurs de partage et d’amusement. Ensuite je suis entrée au conservatoire en France d’abord dans ma ville natale puis au conservatoire Paris Boulogne-Billancourt avec Anne Constantin. Là j’ai appris la rigueur du travail musical. Et enfin, depuis cinq ans, je suis à l’Université de Montréal.

Comment avez-vous gardé votre voix en forme durant la pandémie ?

D’abord en me gardant mentalement en forme. J’ai aussi rédigé mon écrit de doctorat pendant la pandémie, donc j’ai eu la chance de garder un rythme studieux. Et surtout, comme je suis étudiante à l’Université de Montréal, j’ai eu accès à des studios et à des projets malgré la pandémie. Bien que ces projets aient été éprouvants vu les problèmes sanitaires, j’ai eu la chance de garder des objectifs et de travailler avec des gens inspirants.

Qu’est-ce que vous attendez avec impatience de votre séjour à l’ICAV ?

De pouvoir travailler avec un grand nombre de personnalités de la musique, coachs, professeurs… Et aussi le travail sur le lancement de carrière, car je suis dans des années charnières et j’ai besoin de conseils et de soutien.

Si vous alliez sur une île déserte et que vous ne pouviez écouter qu’un seul morceau de musique, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?

Je pense que chaque jour je vous donnerais une réponse différente, mais aujourd’hui je dirai « Votre habit a craqué dans le dos » de La Vie parisienne d’Offenbach, car je pense que seule sur une île déserte, j’aurais bien besoin de rire un bon coup !

Comment voyez-vous votre voix évoluer dans les 10 prochaines années ?

Je pense qu’il y a deux directions possibles pour ma voix dans les années à venir, soit plus d’agilité et de brillance dans l’aigu, soit plus de chaleur et de pâte dans la voix. Les deux me vont et personnellement je vais chercher toujours plus de flexibilité, de palettes de couleurs et de détente. Pour le reste, l’avenir le dira.

Suivez-vous une routine précise avant d’entrer sur scène ?

J’aime les quelques heures avant d’entrer sur scène, j’ai besoin de me préparer : maquillage, coiffure, chauffe, etc. J’aime le faire entourée de mes collègues dans une ambiance calme. Trente minutes avant de monter sur scène je vais essayer de faire un coucou à tout le monde, souhaiter bonne chance, donner de l’énergie, mais quinze minutes avant je vais me poser dans ma bulle, avec ma partition, je me refais le spectacle et je ne suis plus vraiment disponible pour personne. Juste avant d’entrer sur scène, je me reconnecte avec tout le monde et c’est parti !

Qu’est-ce qu’un bon professeur de chant ?

Je pense qu’un bon professeur de chant adapte son enseignement à son élève et non l’inverse. Je pense aussi qu’il doit avoir non pas la capacité de pointer les défauts, mais l’intelligence de chercher des réponses.

Que pensez-vous des concours de chant ? 

Pendant des années, je détestais les concours de chant et leur injustice. Aujourd’hui, j’adore l’objectif et les avancées qu’ils offrent, mais je pense qu’il est très important de relativiser leur importance et leur impact sur nos vies artistiques.

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