Le grand concert du vendredi saint: un magnifique concert

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En collaboration avec le chœur de l’UQAM – qui vient de souffler ses 40 bougies –, le chœur de l’école Joseph-François-Perrault et quatre solistes, la Société Philarmonique de Montréal a présenté le « Grand concert : Vendredi saint » le 30 mars dernier à 20 h. Le concert a eu lieu à l’église Saint-Jean-Baptiste de Montréal et mettait en vedette les solistes Eilana Lappalainen (soprano), Chantal Parent (soprano), Steeve Michaud (ténor) et Marcel Beaulieu (basse).

Deux œuvres magnifiques, intenses et grandioses ont été présentées : le Te Deum du château de Buda, du compositeur hongrois Zoltán Kodály, dirigé par Pascal Côté (directeur général et artistique de la Société Philarmonique de Montréal) et le Stabat Mater de Gioachino Rossini sous la direction de Peter Tiboris.

Des hommages ont été rendus, notamment au regretté Miklós Takács, chef fondateur du chœur de l’UQAM et ancien directeur de la Société Philarmonique de Montréal. Il fut aussi l’élève de Kodály, d’où le choix de la première œuvre.

Le chœur a su répondre à la demande de puissance et d’endurance de l’œuvre de Kodály ainsi qu’aux nuances dans les passages a cappella de l’œuvre de Rossini sans aucun problème. Quelques petits décalages dans les entrées, mais rien de dérangeant.

Le chef Pascal Côté a su diriger l’œuvre entière avec assurance et enthousiasme. Du côté de Tiboris, la direction était claire et précise, certes plus calme que M. Côté, mais tout aussi réussie.

Pour la première œuvre, les solistes avaient l’air un peu décousus. Malgré le manque d’unité entre les quatre voix, ils ont su tout de même se reprendre plus tard dans l’œuvre et livrer la marchandise.

C’est dans le Stabat Mater de Rossini que les choses ont été différentes. Très beau moment dans le solo de basse et chœur (« Eia, mater, fons amoris »), un long passage a cappella, une sorte de question-réponse entre la basse et le chœur. Marcel Beaulieu a montré son magnifique registre grave, de l’élégance et des nuances vocales très bien réussies. Du côté du ténor Steeve Michaud, il a interprété le si populaire « Cujus animam » avec intensité. Un bémol : la cadence finale (que tout ténor attend) a été chantée, étrangement, en voix de tête avec quelques petits problèmes de justesse. Dommage. Chantal Parent a livré un bel air (« Fac ut portem Christi mortem ») avec de très beaux moments. Autre bémol : la soprano a chanté la partie pour mezzo-soprano du Stabat Mater de Rossini. Malheureusement, les notes graves demandées dans l’œuvre nous ont échappées.

92%
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  • Orchestre
    5
  • Solistes
    4
  • Choeur
    4.5
  • Direction
    5
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